C?est aujourd?hui que devait s?ouvrir le procès des 17 détenus de Ghardaïa parmi lesquels le Dr Kamel Eddine Fekhar, secrétaire fédéral du Front des forces socialistes (FFS) et militant de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l?Homme (Laddh). Détenus depuis le mois d?octobre 2004, ils sont accusés de «destruction de biens de l?Etat, attroupement illicite, utilisation d?armes blanches, obstruction de la voie publique et incendie volontaire». A ces chefs d?inculpation, la justice reproche également aux détenus d?être les principaux instigateurs de la grève des commerçants déclenchée le 11 octobre et qui avait dégénéré en émeute, quatre jours plus tard. Considérant que les accusations sont «graves» et «sans fondement», la Laddh estime qu?«il apparaît clairement que le pouvoir veut en finir avec toute médiation pacifique entre l?Etat et le citoyen». Du côté du FFS, on dénonce «des accusations loin de correspondre à la réalité du mouvement de protestation pacifique mené par la population de Ghardaïa pour protester contre les injustices que font subir les autorités administratives, policières et judiciaires aux militants des droits de l?homme».