Le «Côté doc du Fespaco», minifestival qui se tient en marge du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), a programmé la projection de 26 films pour sa deuxième édition. Le «Côté doc du Fespaco», lancé lors de l'édition 2003, vise à «mettre en valeur le cinéma documentaire africain» et à donner un «nouveau souffle dans l'écriture» de cette forme de cinéma, explique l'Association organisatrice, Ecrans, du Burkina Faso. A l'affiche une série de conférences-débats et de rencontres avec les auteurs. Les projections ont commencé avec Al'Leessi, une actrice africaine, documentaire de la réalisatrice nigérienne Rahmatou Keïta sur la vie de sa compatriote Zalika Souley, ancienne gloire du cinéma africain il y a trente ans qui vit aujourd'hui avec ses enfants «dans une maison sans eau courante ni électricité». Depuis l'ouverture, les cinéphiles ont notamment pu voir Sur la route du fleuve, du Guinéen Mama Keïta, Conakrykas (habitants de Conakry) du Malien Manthia Diawara, Lâche-moi, j'ai 51 frères et soeurs !, parle d'une quête familiale mise en images par Dumisiani Phakathi (Afrique du Sud), dans Un amour pendant la guerre, des Congolaises (de la RD du Congo) confient leur souffrance à la caméra du Camerounais Oswalde Lewat-Hallade. Les films au programme proposaient un voyage en plusieurs escales, du Niger avec Arlit, deuxième Paris d'Idrissou Mora Kpaï (Bénin), à la République démocratique du Congo avec Kin-Malebo danse de Dom Pedro (Angola), en passant par le Rwanda avec Les gardiens de la mémoire, d'Eric Kabera (Rwanda) et l'Afrique du Sud avec Oberlin-Inanda de Chérif Keïta (Mali).