Lundi, 9h 55, rue Hassiba-Ben-Bouali, commune de Sidi-M?hamed. L?immeuble 157, fortement ébranlé par le séisme du 21 mai 2003, classé rouge, s?est écroulé tel un château de cartes sous l?effet de vibrations. L?opération de démolition d?un mur porteur a tourné au drame : 1 mort et 5 blessés parmi les ouvriers. Les 20 familles locataires de la bâtisse, évacuées avant le début de l?opération, ont trouvé refuge dans un camp de toile de la commune. Sur place, le P/Apc, M. Bourouina, cloue au pilori directement l?entreprise Sebti, chargée de l?opération de démolition. «La faute incombe directement à l?entrepreneur», martelait-il, façon de s?en laver les mains. «Toutes les mesures ont été prises par nos soins pour que les travaux se déroulent le plus normalement du monde.» Erreur d?appréciation ? Selon le premier responsable de la commune, «l?entrepreneur en question avait pour mission de démolir le mur porteur pour sécuriser la bâtisse d?à côté, et non pas tout l?immeuble». Le wali délégué de Sidi-M?hamed, lui, préfère «attendre le résultat de l?enquête pour se prononcer» et prendre les mesures qui s?imposent. La question qui revient aujourd?hui sur toutes les lèvres reste indéniablement le choix des critères de sélection des entreprises devant intervenir dans la réhabilitation des immeubles touchés par la catastrophe naturelle. Normes de sécurité et fiabilité technique constituent les deux points sur lesquels repose l?avenir des opérations de démolition et de réhabilitation. Après le séisme, les locataires de ses immeubles qui menacent ruine devront contenir leur nouvelle «phobie».