Rencontre Ce mardi matin s?ouvre la conférence sur le terrorisme, à l'occasion de l'anniversaire des attentats du 11 mars. Cette importante rencontre verra la participation d?une quinzaine de chefs d'Etat et de 44 anciens présidents et chefs de gouvernement. Par ailleurs, pas moins de 200 experts de 52 pays prendront part aux débats au Palais des congrès qui s?articuleront autour de quatre thèmes : les causes du terrorisme, comment combattre le terrorisme, les réponses démocratiques au terrorisme, le rôle de la société civile. La rencontre devrait se clôturer jeudi par l'adoption d'un «Programme de Madrid» qui énoncerait des recommandations pour lutter contre le terrorisme avec des moyens démocratiques. L'Espagne se prépare à revivre par le souvenir et le recueillement le drame. 11 mars 2004. 7h 37 du matin. Dix bombes explosent successivement dans la gare d'Atocha, dans quatre wagons. 191 personnes sont mortes et 1 900 sont blessées. Al-Qaîda a revendiqué l?attentat. Une enquête espagnole a établi la responsabilité d'un réseau d'islamistes radicaux, essentiellement Marocains, opérant sous «franchise» du groupe d'Oussama Ben Laden. Une année après, la commission parlementaire chargée d'enquêter sur les causes et conséquences de ces attentats n'est pas encore parvenue à un semblant de consensus, après des mois d'acrimonieuses disputes publiques. La commission donne actuellement un triste spectacle : elle est enlisée dans d'interminables chamailleries pour savoir ce qu'il convient de faire pour le premier anniversaire des attentats. Les désaccords opposent encore l'ensemble des partis au Parti Populaire (PP, droite) de l'ancien chef du gouvernement José Maria Aznar au pouvoir lors du drame, sont encore plus profonds dès qu'il s'agit de savoir si la commission doit déclarer qu'elle a terminé sa mission, comme le souhaitent les partis de gauche.