Résumé de la 5e partie En deux mois, Heaulme pouvait traverser une dizaine de départements. Ce qui laissait augurer du pire s?il tuait à chaque fois? Le 7 mai 1991, Francis Heaulme fit la connaissance de Michel Guillaume, 19 ans, et de sa cousine Laurence Guillaume, 14 ans, à la Foire de mai, non loin de Metz. Après la fête, Laurence repartit chez elle, à Servigny-les-Sainte-Barbe, en cyclomoteur. Heaulme et Michel la suivirent dans la voiture de ce dernier, «pour lui éclairer la route avec les phares». Heaulme discuta avec le jeune homme et lui annonça que sa cousine était belle et qu?il «se la ferait bien». Michel Guillaume avoua au vagabond que lui aussi aurait aimé «sauter» sa cousine. Il était encore vierge, il avait beaucoup bu? Peu avant l'entrée de la localité, ils la rattrapèrent et la renversèrent. Ils la forcèrent à monter dans la voiture et l?emmenèrent 10 km plus loin, dans un champ de maïs. Francis Heaulme «piqua» Laurence au cou avec un couteau pour la tenir en respect et ordonna à Guillaume de la violer, mais le jeune homme s?en découvrit incapable. Heaulme emmena alors l?adolescente plus loin. Le lendemain, un petit garçon de Vigny découvrit le corps de Laurence Guillaume, dénudée et égorgée. En juillet 1991, Abgrall fut de nouveau contacté par un collègue de Rosny-sous-Bois, qui le prévint que le «Gaulois» était à Bayonne. Malheureusement, ses supérieurs ne croyaient pas dut tout à la culpabilité de Heaulme et lui ordonnèrent de rester à son bureau. En décembre de la même année, il apprit que Heaulme se trouvait à Bischwiller, en Alsace, où il travaillait dans une association de réinsertion. Le gendarme devait rapidement clore le dossier Aline Pérès et décida de tenter le tout pour le tout. Il se rendit en Alsace avec un collègue et découvrit que Heaulme y vivait avec une femme, Georgette, divorcée, sans enfant, légèrement handicapée, de cinq ans son aînée. Elle lui avait demandé de se désintoxiquer et il s?y était plié de bonne grâce. Le dimanche, il avait pris l'habitude de l'accompagner à la messe? Au cours de l?audition, Heaulme avoua avoir menti au sujet de son engagement dans l?armée et avoir juste eu «l?impression» d?avoir été à la plage «dans ses rêves». Abgrall ne put rien en tirer de plus. A son retour en Bretagne, son supérieur de Rennes lui demanda de boucler définitivement le dossier et Abgrall décida de s?y résoudre? après les vacances de Noël. Mais le 26 décembre, on lui apprit que le «Gaulois» avait été arrêté à Bourges et Abgrall s?y précipita. Très nerveux, le vagabond admit rapidement avoir fréquenté la communauté Emmaüs de Relecq-Kerhuon et connaître Heaulme : «Il buvait beaucoup et devenait mauvais après.» Il ajouta que Heaulme parlait beaucoup des femmes, «voulait toutes les sauter» et «parlait tout seul». Il finit par expliquer que Heaulme et lui avaient bu non loin de la plage. Heaulme était très énervé et s?était dirigé vers «une femme qui bronzait là». (à suivre...)