Résumé de la 4e partie Une année passe encore et Tahar ne se manifeste toujours pas? Pourtant on apprend, par un émigré, qu?il est toujours vivant. Le facteur du village pousse le portail et appelle. ? Il y a quelqu?un ? Une femme pointe le nez et va aussitôt appeler sa belle-mère. ? C?est le facteur ! ? Le facteur ? dit Dahbia, que peut bien nous vouloir le facteur ? On n?a pas l?habitude, à la maison, de recevoir du courrier. La vieille femme se rend dans la cour et toise l?homme qui tient à la main un carton. ? Que se passe-t-il, mon fils ? ? Un télégramme, khalti Dahbia ? Un télégramme ? Qui peut bien nous envoyer un télégramme ? ? Il vient de Paris ! La vieille regarde l?homme, stupéfaite. ? Dis-moi vite de quoi il s?agit ! L?homme a dû lire le télégramme puisqu?il répond aussitôt. ? C?est une mauvaise nouvelle, khalti Dahbia. Ton mari, ?ammi Tahar, est mort ! La vieille pousse un cri. Ses belles-filles et ses petits-fils accourent. La vieille étouffe un sanglot. ? Ce pauvre Tahar est mort, en exil ! Mais elle se reprend aussitôt et s?accroche au bras du facteur. ? Qui a envoyé ce télégramme ? ? C?est la logeuse de ?ammi Tahar, elle dit que le corps est à l?hôpital et qu?on attend sa famille pour l?en sortir et prendre ce qu?il laisse ; «Prendre ce qu?il laisse?» : Tahar avait donc une fortune qu?il laisse à sa veuve et à ses enfants ! ? Donne-moi ce télégramme, mon fils, je te remercie ! Le facteur donne le télégramme et s?en va. Dahbia se tourne vers ses belles-filles. ? Arrêtez de pleurnicher, envoyez plutôt vos enfants appeler leurs pères ! Elle se frotte les mains. ? Ah, mon Dieu, mon Dieu ! Nous allons enfin sortir de la misère ! Elle sourit à ses belles-filles ; ? Vous avez bien entendu le facteur, il a dit : prendre ce qu?il laisse, ? Oui, c?est ce qu?il a dit ! ? Un des garçons fera le voyage à Paris, il rapatriera le corps et apportera ce que laisse Tahar ! A, mon Dieu, il doit laisser plein de biens et d?argent, autrement, on ne nous aurait pas appelés ! ? Le facteur a dit que c?est la logeuse qui a envoyé le télégramme. ? Et alors ? il a dû la charger de cela ! Une chose est certaine, il y a un héritage à prendre ! ? Oui, disent le belles-filles. ? Faites semblant quand même d?être tristes ! Je vais pousser des cris de douleur, les voisines vont venir nous présenter les condoléances ! (à suivre...)