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Il était une fois la plage !
Publié dans Info Soir le 29 - 08 - 2003

«Pour avoir un teint bronzé, patientez encore une année !» Tel aurait pu être le message d?un spot publicitaire, plus accessible et moins choquant, pour dire autrement aux citoyens que les plages sont interdites à la baignade à cause de la pollution. Mais les services sanitaires ont préféré choquer d?emblée.
Le message est apprécié différemment : il y a ceux qui, par prévention, ne s?aventuraient pas à emmener leur progéniture au bord d?une plage devenue subitement arrogante, préférant le cloisonnement en ville, et d?autres qui ne croient forcément pas tout ce qui provient de l?Etat.
Pour cette frange d?«entêtés», un été sans plage c?est comme un couscous sans viande. C?est le seul plaisir à portée de la main. Les interdits sont faits pour être bravés, dit-on. Le sac en bandoulière et l?argent en poche, débute alors une aventure, jadis savoureuse, devenue aujourd?hui plus que risquée.
Abattus au départ par l?annonce de la fermeture des plages, après avoir investi tout leur argent dans ces métiers de l?été qui rapportent, les jeunes ont, par la suite, repris goût à la vie quand une longue procession d?estivants commençait à affluer de toute part.
Le ministère de la santé, le département le plus sollicité durant la période estivale, multiplie les mises en garde et déploie des moyens énormes pour éviter la catastrophe allant jusqu?à développer une sorte de «phobie» générale.
Après quelques brasses, notamment à Azur-Plage et Palm-Beach, deux des plus réputées plages de la côte ouest d'Alger, des baigneurs ont été atteints de conjonctivite, de diarrhées et d?éruptions cutanées.
La décision de fermer les plages au public a été prise à la suite de l'analyse des eaux du littoral, révélant une forte dégradation de leur qualité bactériologique.
La côte est mise en quarantaine invitant ainsi des milliers d?estivants à revoir totalement leur «feuille de route». Les usines et fabriques sont présentées comme étant les premières responsables de la pollution maritime.
On place le citoyen face à ses responsabilités sans souffler mot des mesures à prendre éventuellement à l?encontre des vrais pollueurs !


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