Résumé de la 9e partie Tarik, le riche garçon à la belle voiture, est lâché par Fatiha? Il se retourne alors vers Amina, qui plaque Hakim, pour aller avec lui. Elle rentre à la maison, dépose son sac puis se jette sur un autre fauteuil et, la tête renversée, elle se laisse aller à une douce rêverie. Elle n?arrive pas toujours à réaliser ce qui lui arrive. Tarik, naguère ami intime de Fatiha, Tarik, le beau garçon qui roule dans une voiture de luxe et qui a de l?argent à gogo, la courtise ! Il l?a invitée à monter dans sa voiture sous prétexte qu?elle l?aide à se réconcilier avec Fatiha, mais il lui a dit que la jeune fille ne comptait plus pour lui et que c?est elle qui l?intéressait. «Tu es infiniment plus jolie qu?elle, lui a-t-il dit, plus douce aussi et moins orgueilleuse !» Il lui a pris la main et lui a dit : «Veux-tu être mon amie ?» Elle n?a pas répondu tellement elle était émue, mais tout son corps vibrait et ses yeux, ses beaux yeux couleur miel, ont répondu à sa place. Mais le plus beau, c?est quand Tarik lui a dit : «Je ne veux pas d?une liaison fugitive ! Nous allons apprendre à nous connaître et si nous nous entendons, je demanderai ta main !» Elle? Tarik? Quel bonheur ! L?épouser ! Il le lui a dit, la première fois qu?il l?a vue, et elle l?a cru ! Elle a eu, un moment, l?impression, d?avoir trompé Fatiha, mais Tarik lui a enlevé tout scrupule : elle l?a plaqué, elle ne veut plus de lui, alors pourquoi ne seraient-ils pas ensemble ? Surtout qu?elle lui plaît ! Il est allé jusqu?à remercier le ciel de l?avoir brouillé avec Fatiha : «En fait, a-t-il conclu, c?est toi la fille de ma vie !» Elle est encore sous son charme ! Mais l?aime-t-elle comme lui semble l?aimer ? Elle ne saurait répondre à la question, n?ayant jamais eu que des liaisons fugaces ! Mais cette sensation de bonheur, cette joie d?être avec Tarik, c?est peut-être cela l?amour ! Sa mère, qui ne l?a pas entendue rentrer, la trouve vautrée dans le fauteuil, les yeux fermés. ? Que fais-tu là, toi ? Elle sursaute, ouvre les yeux et fait la moue. Fadhéla a interrompu la rêverie ! Mais l?irritation ne dure qu?un moment. Amina est trop heureuse pour s?irriter ! Elle se lève et se jette dans les bras de sa mère. Elle la serre fortement contre elle, l?embrasse. ? Ah, maman, maman, comme je t?aime ! Comme je suis heureuse ! ? Voyons, voyons, dit Fadhéla, surprise par cette effusion soudaine, voyons qu?as-tu, que se passe-t-il ? ? Je t?aime et je suis heureuse, c?est tout ? Alors viens m?aider à la cuisine ! A la cuisine, elle trouve sa s?ur Djamila. Elle l?embrasse, elle aussi. ? Je suis heureuse, ma s?ur chérie, heureuse ! ? Toi, dit Djamila, tu ne serais pas amoureuse par hasard, Fadhéla, la mère, qui arrive entend le mot «amoureuse»et s?interroge : ? Qui est amoureuse ? ? Personne, s?empresse de dire Amina La mère la regarde d?un air méfiant. ? Toi, dit-elle, sur un ton menaçant, ne va pas faire de bêtise ! ? Que vas-tu chercher là ? dit la jeune fille, en feignant l?indignation. (à suivre...)