Résumé de la 11e partie «Le Pourquoi pas ?» est pris dans une violente tempête. Il est poussé par les vagues vers les côtes islandaises où il risque de se briser. La tempête va durer toute la nuit. Elle va même redoubler d?intensité, poussant inexorablement le bateau vers les côtes où se dressent, menaçants, des récifs aux arêtes aussi tranchantes que des lames. En tenant bon, on a une chance de ne pas aller sur ces récifs. L?essentiel pour Charcot et son second, Le Conniat, est de ne pas se laisser emporter vers les récifs d?Alftanes, au nord de Reykjavic. Si on arrive à les éviter, on peut espérer échapper à la mort. Les membres de l?équipage, derrière les vitres des portes verrouillées, regardent effrayés les vagues qui leur paraissent aussi grandes que des montagnes? L?écume monte très haut, jusqu?aux hunes. ? Nous sommes perdus ! crie quelqu?un ? Non, le Dr Charcot nous tirera d?affaire. ? Charcot est un habitué de la mer d?Islande ! On a, en effet, confiance en celui qu?on surnomme encore «Le docteur», en souvenir de son premier métier. Il a tiré à plusieurs reprises le bateau d?affaire et, cette fois encore, il le fera sans problème. Toute la nuit, on va s?accrocher à cet espoir. Le bateau craque de toutes parts, mais il tient. Dans la nuit, on ne peut rien voir, mais chacun devine la terre toute proche, une terre qui aurait symbolisé le salut s?il n?y avait pas ces récifs :«Pourvu seulement qu?on ne se soit pas rapproché d?Alftanes». On ne va pas tarder à le savoir puisque l?aube va bientôt se lever. La tempête ne s?est toujours pas calmée et le ciel est chargé de lourds nuages menaçants. «Bientôt on saura !», dit Charcot dans un souffle à Le Conniat. La clarté d?une aube blafarde se dessine à l?horizon, encore un peu et on saura si on a échappé au danger. La côte apparaît et c?est la catastrophe. Le bateau va droit sur les récifs de Alftanes. «Le Pourquoi pas ?», en bon navire, a bien résisté aux lames, mais sa machine, insuffisante, n?a pu l?éloigner des récifs. On avait cru s?en être éloigné mais, en réalité, le navire n?a cessé de s?en approcher? Plus tard, on se demandera si Charcot et Le Conniat savaient que la partie était perdue, en tout cas, si tel était le cas, les deux hommes, selon le témoignage du seul survivant, n?ont rien laissé paraître. Et même quand il s?est rendu compte de la catastrophe, Charcot lance : «Il faut tenir, on peut encore s?en sortir !» Puisque le navire, malgré la tempête et les avaries qu?il a subies est encore debout, et surtout, parce que le gouvernail répond encore, Charcot tente une dernière man?uvre, pour sortir des écueils. Charcot est debout sur la passerelle, à côté de lui se tient le commandant Le Conniat. ? Allez ! dit celui-ci Dans une cage, non loin de là, se trouve la mouette que Charcot a accueilli et nourri un jour et qui, une fois remise, a refusé de partir. (à suivre...)