Résumé de la 8e partie n La flotte espagnole, traversant la région des Bermudes, est prise dans une violente tempête. Le second remonte sur le pont. La violence de la tempête est telle qu'il recule. Le vent souffle encore plus fort que tout à l'heure, suivi par le grondement du tonnerre. Les éclairs zèbrent le ciel, éclairant d'étranges lueurs la mer déchaînée. — Capitaine ! Capitaine ! crie-t-il. Le capitaine ne l'entend pas. Il doit s'approcher de lui et le tirer par la manche. — Une pompe est tombée en panne, l'eau envahit la cale ! Avant même que le capitaine ne lui réponde, des hommes, ruisselant d'eau, les yeux hagards, sortent de la cale. — Impossible de pomper, l'eau envahit la cale ! Le bateau, frappé sur un flanc par une vague géante, se penche sur un côté. Les marins crient d'effroi, mais le bateau se redresse et reprend sa position et, bien que secoué de tous les côtés, il résiste. Le second crie : — Il faut détendre les cordages ! Le capitaine secoue violemment la tête et crie de toutes ses forces pour se faire entendre : — Non, non ! c'est trop risqué, nous pourrions les perdre... En revanche, si on pouvait abattre le grand mât mais en préservant le gréement ! Le second doit crier, lui aussi, pour se faire entendre : — Je vais donner ordre aux menuisiers de le faire... — il faut faire vite, crie le capitaine, avant que le bateau ne soit couché sur le côté ! Le second se précipite. Les menuisiers, depuis le début de la tempête, se tiennent sur le pont, armés de haches, prêts à intervenir. — Il faut couper le mât mais en préservant le gréement, crie le second. Mais avant que les hommes n'interviennent, une vague, encore plus forte que les autres, frappe le mât. On entend un sinistre craquement. — Arrière ! crie le capitaine. Les hommes ont juste le temps de reculer. Le mât, comme sectionné en partie par la vague, s'écrase par-dessus bord. Le «Guadalupe» se soulève, puis retombe comme s'il allait se coucher sur le côté. Les marins hurlent de peur, croyant leur heure venue, mais le bateau se redresse et reprend son équilibre. — Grâce à Dieu, s'écrie le capitaine, nous l'avons échappé belle ! Le vent continue à souffler avec violence mais au bout de quelques minutes, son intensité commence à décroître. La mer est encore grosse mais les vagues ne sont plus aussi effrayantes. — La tempête diminue, dit le second. — Il faut réparer la pompe et évacuer l'eau de la cale, dit le capitaine, et n'oublions pas que nous sommes en zone ennemie, avec des bateaux endommagés... C'est alors qu'il pense aux autres bateaux de la flotte. (à suivre...)