Résumé de la 3e partie La mère d?Aladdin reçoit la visite du magicien africain. Il lui apprend qu?il est son beau-frère, et que cela fait des années qu?il a quitté le pays. «Depuis ce temps-là, après avoir voyagé dans les lndes, dans la Perse, dans l'Arabie, dans la Syrie, en Égypte, et séjourné dans les belles villes de ces pays-là, je passai en Afrique, où j'ai fait un plus long séjour. A la fin, comme il est naturel à l'homme, quelque éloigné qu'il soit du pays de sa naissance, de n'en perdre jamais la mémoire, non plus que de ses parents et de ceux avec qui il a été élevé, il m'a pris un désir si efficace de revoir le mien et de venir embrasser mon cher frère, pendant que je me sentais encore assez de force et de courage pour entreprendre un si long voyage que je n'ai pas différé à faire mes préparatifs et à me mettre en chemin. Je ne vous dis rien de la longueur du temps que j'y ai mis, de tous les obstacles que j'ai rencontrés et de toutes les fatigues que j'ai souffertes pour arriver jusqu'ici ; je vous dirai seulement que rien ne m'a mortifié et affligé davantage, dans tous mes voyages, que quand j'ai appris la mort d'un frère que j'aurais toujours aimé, et que j'aimais d'une amitié véritablement fraternelle. J'ai remarqué de ses traits dans le visage le mon neveu votre fils, et c'est ce qui me l'a fait distinguer par-dessus tous les autres enfants avec qui il était. ll a pu vous dire de quelle manière j'ai reçu la triste nouvelle qu'il n'était plus au monde ; mais il faut louer Dieu de toutes choses. Je me console de le retrouver dans un fiIs qui en conserve les traits les plus remarquables.» Le magicien africain, qui s'aperçut que la mère d'Aladdin s'attendrissait sur le souvenir de son mari, en renouvelant sa douleur, changea de discours, et, en se tournant du côté d'Aladdin, il lui demanda son nom. «Je m'appelle Aladdin, lui dit-il. ? Eh bien, Aladdin, reprit le magicien, à quoi vous occupez-vous ? Savez-vous quelque métier ?» A cette demande, Aladdin baissa les yeux et fut déconcerté ; mais sa mère, en prenant la parole : «Aladdin, dit-elle, est un fainéant. Son père a fait tout son possible, pendant qu'il vivait, pour lui apprendre son métier, et il n'a pu en venir à bout ; et depuis qu'il est mort, nonobstant tout ce que j'ai pu lui dire et ce que je lui répète chaque jour, il ne fait autre métier que de faire le vagabond et passer tout son temps à jouer avec les enfants, comme vous l'avez vu, sans considérer qu'il n'est plus enfant ; et, si vous ne lui en faites la honte et qu'il n'en profite pas, je désespère que jamais il puisse rien valoir. lI sait que son père n'a laissé aucun bien, et il voit lui-même qu'à filer du coton pendant tout le jour comme je fais j'ai bien de la peine à gagner de quoi nous avoir du pain. Pour moi, je suis résolue de lui fermer la porte un de ces jours, et de l'envoyer en chercher ailleurs.» (à suivre...)