Indices «La mortalité infantile donne la mesure de la santé de l'enfant, mais surtout démontre l'état de santé d'une population». C?est ce qu?a affirmé Mourad Redjimi, ministre de la Santé lors de la célébration de la Journée mondiale de la santé, hier au Palais de la culture. Le professeur Redjimi a affirmé que «le dossier mère-enfant comprend un ensemble d'interventions auxquelles toute femme a droit. Cette approche repose sur quatre volets : une planification familiale, des soins anténataux de qualité, un accouchement dans de bonnes conditions d'hygiène et sans risque ainsi qu?un accès aux soins obstétricaux essentiels pour les accouchements à haut risque». «La périnatalité (médecine f?tale et du nouveau-né au cours de sa première semaine de vie) retient notre attention», déclare le ministre qui précise qu?«il faut donner un essor majeur à la médecine périnatale dans ses aspects préventifs et curatifs». Les mesures préventives sont «simples, peu coûteuses, accessibles et efficaces», conclut M. Redjimi. Le professeur Lebane, conseiller du ministre chargé de la mère et de l?enfant, expliquera, pour sa part, que la bataille doit être gagnée durant les premières heures qui suivront l'accouchement. «Ce sont des moments cruciaux pour la survie de l'enfant». Selon lui, les statistiques démontrent que «plus de 15 000 nouveau-nés meurent dans les premiers six jours» et «50 % des causes de ces décès sont liées à la grossesse». Pourtant «80% de ces femmes consultent un médecin», s?étonne l?intervenant. «La consultation est insuffisante», estime-t-il donc. Il préconise «le suivi du processus de la grossesse». Cependant, celui-ci, fait défaut. «Il faut un personnel qualifié» et changer «toutes les petites choses qui sont à notre portée telles que l'hygiène», propose M. Lebane. Le professeur Aït Ouyahia privilégie, pour sa part, «l'approche humaine». «Il faut donner aux sages-femmes la place qui leur revient», car «elles sont en contact avec la malade. II faut donc les écouter». «Cette mortalité n'est pas une fatalité, nous avons les moyens de changer le cours des choses», fait-il remarquer.