Atouts Eu égard à sa situation géographique et à ses énormes potentialités, Douéra mérite un meilleur sort. Douéra, charmante bourgade, chef-lieu de commune situé à une trentaine de km au sud-ouest de la capitale, ne mérite aucunement le sort peu enviable que lui vouent les responsables chargés de sa gestion au quotidien. Les habitants, et nous avons eu plusieurs occasions de le vérifier, d?une extrême gentillesse, subissent, avec une certaine fatalité, la détérioration de leur cadre de vie qui empire de jour en jour. Routes défoncées, jonchées de détritus de toutes sortes, trottoirs d?une saleté repoussante, égouts éventrés dégageant des odeurs nauséabondes, attirant des ruées de moustiques favorisés par la canicule qui sévit dans toute la région. Pourtant, cette dernière décennie, malgré les affres du terrorisme, a attiré beaucoup de citoyens qui ont fui les désagréments de la capitale pour la plupart des cadres, des fonctionnaires à la retraite, préférant le calme et le cadre verdoyant et dont la principale vocation demeure les cultures maraîchères et l?arboriculture. De fait des quartiers résidentiels ont vu le jour et les automobilistes les plus téméraires n?osent pas s?y aventurer craignant pour leurs véhicules. Dans les rues adjacentes, s?entassent des montagnes d?ordures, particulièrement derrière l?enceinte du CHU où le ramassage se fait deux fois par semaine, ce qui est vraiment aberrant. Au niveau de la gare routière, toujours un chantier à ciel ouvert, les usagers nous affirment qu?attendre des bus et un véritable cauchemar vu la quasi-inexistence d?abribus et de structures d?accueil, les espaces présumés verts regorgent de sachets noirs jetés çà et là accrochés, aux chardons qui prospèrent tandis que, dès la nuit tombée, l'éclairage, nettement insuffisant, notamment dans la rue Mohamed-Ben-Mohamed, angoisse les riverains.