Résumé de la 7e partie Le magicien africain mena Aladdin au-delà des jardins et le fit traverser des campagnes qui le conduisirent jusque près des montagnes. Aladdin qui, de sa vie, n'avait fait tant de chemin, se sentit fort fatigué d'une si longue marche. «Mon oncle, dit-il au magicien africain, où allons-nous ? Nous avons laissé les jardins bien loin derrière nous, et je ne vois plus que des montagnes. Si nous avançons plus loin, je ne sais si j'aurai assez de force pour retourner jusqu'à la ville. ? Prenez courage, mon neveu, lui dit le faux oncle, je veux vous faire voir un autre jardin qui surpasse tous ceux que vous venez de voir ; il n'est pas loin d'ici, il n'y qu'un pas et, quand nous y serons arrivés, vous me direz vous-même si vous ne seriez pas fâché de ne l'avoir pas vu après vous en être approché de si près.» Aladdin se laissa persuader et le magicien le mena encore fort loin, en l'entretenant de différentes histoires amusantes pour lui rendre le chemin moins ennuyeux et la fatigue plus supportable. Ils arrivèrent enfin entre deux montagnes d'une hauteur médiocre, à peu près égales, séparées par un vallon de très peu de largeur. C'était là cet endroit remarquable où le magicien africain avait voulu amener Aladdin pour l'exécution d'un grand dessein qui l'avait fait venir de l'extrémité de l'Afrique jusqu'à la Chine. «Nous n'allons pas plus loin, dit-il à Aladdin, je veux vous faire voir ici des choses extraordinaires et inconnues à tous les mortels ; et, quand vous les aurez vues, vous me remercierez d'avoir été témoin de tant de merveilles que personne au monde n'aura vues que vous. Pendant que je vais battre le fusil, amassez, de toutes les broussailles que vous voyez, celles qui seront les plus sèches, afin d'allumer du feu.» Il y avait une si grande quantité de ces broussailles qu'Aladdin en eut bientôt fait un amas plus que suffisant dans le temps que le magicien allumait l'allumette. Il y mit le feu et, dans le moment que les broussailles s'enflammèrent, le magicien africain y jeta d'un parfum qu'il avait tout prêt. Il s'éleva une fumée fort épaisse, qu'il détourna de côté et d'autre en prononçant des paroles magiques auxquelles Aladdin ne comprit rien. Dans le même moment, la terre trembla un peu et s'ouvrit en cet endroit, devant le magicien et Aladdin, et fit voir à découvert une pierre d'environ un pied et demi en carré et d'environ un pied de profondeur, posée horizontalement, avec un anneau de bronze scellé dans le milieu pour s'en servir à la lever. Aladdin, effrayé de tout ce qui se passait à ses yeux, eut peur et voulut prendre la fuite. Mais il était nécessaire à ce mystère et le magicien le retint et le gronda fort, en lui donnant un soufflet si fortement appliqué qu'il le jeta par terre et que peu s'en fallut qu'il ne lui enfonçât les dents de devant dans la bouche, comme il y parut par le sang qui en sortit. (à suivre...)