Particularité Si le marché de Dubaï est un espace commercial qui génère des millions de recettes par jour. Au premier plan, il existe des métiers qui sont directement liés au marché. Ce sont les commerçants au détail qui viennent à Dubaï faire leurs achats. Ils payent leurs impôts et sont légalement établis. «J'ai une petite boutique de tissus et d'articles pour femmes à Bachedjarah. Je viens ici chaque semaine pour faire mes courses», dira un jeune commerçant. Lui comme les autres achètent par petites quantités. Le prix de leurs «achats varie entre 10 000 et 50 000 DA». Une autre catégorie de commerçants trouve son compte à Dubaï. Mais son activité est illégale et n'a aucune identification fiscale. Cette catégorie est constituée de vendeurs à la sauvette et de femmes au foyer versées dans l'informel. Les vendeurs à la sauvette n'ont pas de créneau limité. Ils touchent à tout et viennent d'un peu partout, notamment des quartiers populaires d'Alger. Rachid, 17 ans, venu de Boufarik, gagne sa vie d'une manière plutôt originale : «J'achète des fleurs en plastique, à 50 DA la pièce et je les revends à Boufarik entre 80 et 100 DA.» D'autres se sont «spécialisés» dans les articles ménagers et le papier cadeau. Quant aux femmes au foyer, elles achètent des produits ménagers pour cuisine et des tissus. Un commerçant présente une dame. «Je vends sur commande, à mes voisines et aux membres de ma famille», dit-elle. Elle a ainsi transformé sa maison en un magasin convoité par les autres voisines. «Je gagne ma vie ainsi», précisera cette dame ajoutant : «C'est grâce à la bonté de ce commerçant.» Les crédits qu?il lui consent lui permettent d?exercer cette activité et de subvenir aux besoins de ses enfants étant donné que son mari ne travaille pas. La restauration est présente en force ici. De même pour le transport. Les fourgons sont alignés le long des trottoirs de la cité. Seulement, les prix sont inabordables. Quant aux taxis, ils sont curieusement stationnés sur le même trottoir que les clandestins. Une guerre «sourde» les oppose. Les chauffeurs de taxi contestent la présence des clandestins. Ces derniers arguent que «ce n'est pas une station légale». Donc, «tout le monde a le droit d?y travailler». Contrairement aux transporteurs, les gardiens des parkings sont heureux. «On reçoit jusqu'à mille voitures par jour», dira un jeune gardien qui souhaite faire du théâtre «dans un avenir proche». En attendant, il s'occupe des voitures des autres.