La femme et le roman de Najia Abeer a été à l'honneur, hier, lundi, au café littéraire, espace consacré par la Bibliothèque nationale à l'acte littéraire. L'auteur a invité les présents à revisiter les souvenirs d'enfance avec ses mondes magiques empreints d'émotions, de rêves et de joie, pour échapper à la réalité cruelle des adultes faite de turpitudes et de mensonges. Ce fut un voyage imaginaire fantastique sur un nuage qui a ramené l'héroïne de Najia, Djoumana, vers son enfance qui, défiant le temps, refusait de quitter ce monde infantile, son espace de prédilection où elle pouvait à satiété s'engouffrer dans les songes et reconquérir le passé pour exorciser les souffrances et les transformer en joies et en rires innocents. Par le truchement de quelques passages de son premier roman Constantine et les moineaux de la murette, dont elle a donné lecture, Najia a considéré que l'enfance est éternelle, en témoignent, outre les différents lieux - à l'instar de la maison et du quartier - les souvenirs indélébiles, ressuscités par les liens familiaux et amicaux. Epousant douceur et éloquence, l'auteur a laissé un impact magique sur son audience, dont elle a ravivé les souvenirs d'enfance et titillé les émotions, notamment à travers le rêve d'enfance de l'héroïne qui ne désespérait guère de revoir sa mère qu'elle a perdue dès son plus jeune âge. L'auteur a clôturé la rencontre en gratifiant le public du café littéraire d'un poème sur la Souika, dans sa ville natale Constantine, jadis berceau de l'authenticité, aujourd'hui meurtrie.