L?annonce de la mort, récemment, du dernier survivant des 30 Algériens greffés clandestinement en Irak après la guerre du Golfe remet sur le tapis le danger du trafic d?organes en Algérie, mais aussi toutes les lacunes du secteur à l?origine de centaines de morts par an. 6 000 Algériens souffrent d?insuffisance rénale chronique dont 80% ont moins de 30 ans. 3 000 nouveaux cas sont enregistrés par an dont près de 1 200, soit 20%, ont un donneur et attendent d?être greffés. En outre, 50% des malades dialysés sont greffables et attendent un rein. Une longue liste d?attente comprenant beaucoup d?enfants. Les malades souffrent le martyre, collés aux dialyseurs : des complications, des infections et une mort inévitable? Ils meurent en silence. La transplantation rénale coûte à l?Algérie près de 1 milliard de centimes si elle est faite à l?étranger. Mais elle coûte beaucoup moins cher, si elle est pratiquée en Algérie. Seulement, les centres de dialyse ne sont pas en mesure de prendre en charge les milliers de nouveaux cas enregistrés chaque année. - 220 greffes ont été faites depuis 1986 à l?hôpital Mustapha d?Alger et à Blida, toutes à partir de donneurs vivants apparentés. Six autres l?ont été à partir de reins de cadavres à Constantine. Cela donne une moyenne insignifiante de six greffes par an, sachant que les besoins sont de 100 reins par an.