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Les 30 greffés d?Irak sont tous morts
Publié dans Info Soir le 27 - 04 - 2005

Drame «Le 30e insuffisant rénal algérien greffé en Irak illégalement est mort cette année, c?était le dernier qui avait survécu», affirme le Dr Foury.
L?on se rappelle cette triste affaire des Algériens partis, via la Jordanie, en Irak après la guerre du Golfe, pour se faire greffer un rein. «Ils étaient tombés dans le filet de rabatteurs travaillant dans un réseau mafieux qui s?est développé entre l?Algérie et l?Irak et qui avait profité de la situation du peuple irakien. Les malades étaient partis sans consultation de leurs médecins ni de l?autorité et sans avoir effectué des analyses pour la compatibilité», affirme le Dr Foury. Les 30 Algériens avaient acheté un rein à 30 000 et 40 000 dollars. «Il est de notre devoir d?alerter les pouvoirs publics. Nous pensons qu?il existe un réseau, car ce n?est pas logique qu?un malade prenne seul l?initiative d?aller se faire greffer en Irak. Il existe forcément des personnes et un réseau qu?il faut découvrir», ajoute-t-il.
Dieu sait combien nos compatriotes désespérés avaient payé pour «mourir». Ils n?ont pas été bien greffés faute de compatibilité, de bilan et de suivi. «Ils sont tous morts soit par infection soit par rejet», ajoute-t-il.
Afin d?éviter le trafic d?organes et les transplantations non réglementaires qui peuvent surgir dans le secteur privé, le Dr Rayane, chef de service néphrologie au CHU d?Hussein Dey, insiste sur la nécessité d?une réglementation de la greffe du rein et des organes en général en Algérie. «La transplantation ne doit être faite que dans le secteur étatique», dit-il. Il propose, par ailleurs, la création d?une «agence nationale de transplantation d?organes» déjà promise par la tutelle.
L?Aair persiste dans son refus des greffes rénales dans les cliniques privées au cas où il y aurait une volonté de le faire . «Si cela se faisait chez nous, nous serions mal vus dans le monde. Nous serions accusés de trafiquants d?organes. Cette pratique ne se fait dans aucune clinique privée dans le monde», reprend le Dr Foury
«Une greffe chez le privé coûterait forcément une centaine de millions. Qui peut avoir une telle somme ?», ajoute-t-il.


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