Greenpeace a décerné, lundi, de mauvaises notes aux membres du club nucléaire en présentant les coupables de prolifération sous forme d'un jeu de cartes, le rôle du super-vilain, l'as de pique, revenant à George W. Bush. L'organisation écologiste a distribué ce jeu de cartes au siège de l'ONU à New York, où s'est ouverte lundi une conférence pour tenter de revigorer le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) de 1970. De même que Saddam Hussein s'était vu affublé de l'as de pique dans le jeu de cartes édité par l'armée américaine en 2003 et censé représenter les 51 Irakiens à arrêter en priorité, c'est à M. Bush que revient cette fois cet honneur, comme «possesseur de 10 600 têtes nucléaires dans le cadre du TNP», selon Greenpeace. L'as de c?ur est son homologue russe Vladimir Poutine, détenteur de 18 000 ogives. Le président français Jacques Chirac (350 têtes nucléaires) et le Premier ministre britannique Tony Blair (200 têtes) sont respectivement les as de trèfle et de carreau. Le président chinois Hu Jintao est le roi de pique, pour 400 armes nucléaires. Puis viennent les possesseurs d'ogives «en dehors du TNP» : le président pakistanais Pervez Musharraf (50 engins) est le roi de c?ur, le Premier ministre israélien Ariel Sharon le roi de trèfle (200 têtes) et son ancien homologue indien Atal Bihari Vajpayee le roi de carreau (35 têtes). Dernier clin d'?il de Greenpeace : le joker (en anglais «the wild card») est le président nord-coréen Kim Jong-Il, «soupçonné par la CIA de posséder deux armes nucléaires et qui s'est retiré du TNP».