Métissage La soirée de mercredi était telle que le public enflammé allait au gré du moment, marqué par des sons retentissants de métissage musical. La scène de la salle Ibn Zeydoun a vibré, mercredi, aux rythmes d?une musique alternative frénétiquement jouée par Cheb Balowski, un groupe espagnol métissé qui s?est produit, pour la première fois, à Alger, et ce dans le cadre du Festival culturel européen en Algérie. C?était donc au tour de l?Espagne de présenter un spectacle. L?ambiance était chaude et rythmée. Elle était telle que le public, nombreux (la salle archicomble), était en osmose avec le groupe. Et inversement. L?ambiance était effectivement époustouflante, chaleureuse et particulièrement accueillante. Elle était festive. Pendant près de deux heures, Cheb Balowski, cristallisant à travers la musique qu?il fait cet effort permanent du rapprochement des cultures et rendant à cet égard l?esprit plus optimiste, a, dès les premières mesures, entraîné l?assistance dans une fusion aux saveurs épicées. Yacine, d?origine algérienne et qui a dédié le spectacle à la jeunesse algérienne, chantait alternativement en arabe (dialecte algérien) et en espagnol, ce qui donnait à son chant une palpitante originalité, une empreinte typiquement méditerranéenne. Mais il y avait aussi un clin d??il à l?universel. Le groupe, Cheb Balowski, s?est distingué tout au long du spectacle, par un caractère éclectique, rendant sa musique plus diversifiée et plus attrayante. Un clin d??il au gnaoui, au jazz, rock, reggae, raï, flamenco, balte? Il y avait même des accents africains qui imprimaient au jeu un caractère saillant, le tout s?associant dans de parfaites compositions musicales. De là, nous arrivons à en saisir l?esprit qui est ouvert, optimiste et même joyeux. Le groupe ne se cantonnait pas dans un seul style de musique, bien au contraire pour donner plus de teneur à son jeu et davantage de dynamisme, il n?hésitait pas à mélanger les genres. Le spectacle était rehaussé par Iza Vinardelle qui chantait et dansait. Son corps, qui ondulait, montait en serpentant de haut en bas et de bas en haut, captivait le regard. Iza Vinardelle, telle une odalisque orientale, dansait bellement, et se mouvait sensuellement. La soirée était telle que le public enflammé et à l?écoute allait au gré du moment marqué par des sons retentissants, faisant preuve de métissage musical.