Clarifications La décision de «différer» la spécialité sciences islamiques vers l?enseignement supérieur a suscité des réactions hostiles, notamment chez les partis de la tendance islamiste. «L?éducation et les sciences islamiques, en tant que discipline, n?ont jamais été supprimées et il n?a jamais été envisagé de les supprimer, elles figurent toujours dans la nomenclature des disciplines dispensées dans les écoles algériennes», précise M. Khellaf, chef de cabinet au ministère de l?Education, lors d?une conférence de presse jeudi. «Cette discipline constitue une dimension fondamentale dans les programmes du ministère de l?Education nationale dès la première année de l?enseignement primaire jusqu?à la fin de la deuxième année du secondaire dans toutes les filières», a-t-il ajouté. Désormais, l?enseignement secondaire ne constituera plus une étape de spécialisation dans le système éducatif national. La maîtrise approfondie des enseignements de base en langues, en mathématiques et en sciences, permettra aux élèves, en fin de cycle secondaire, de suivre avec succès leurs études supérieures conformément aux normes du développement rapide et considérable des différents domaines de la connaissance humaine. Cette nouvelle perception de l?enseignement secondaire dans l?architecture générale des systèmes éducatifs a fait que la tutelle a, pour éviter la multiplication des filières et les spécialisations précoces, ?uvré à ce niveau. Ainsi, il a été décidé de différer huit spécialités sur les quinze existantes dans le cycle secondaire à l?enseignement supérieur. Les techniques comptables, les lettres et sciences humaines, les lettres et sciences islamiques, l?électronique, l?électrotechnique, la fabrication mécanique, la chimie, les travaux publics et le bâtiment sont des spécialités qui requièrent des connaissances de base solides soit en langues, soit en mathématiques et sciences physiques. Le manque d?enseignants spécialisés est aussi à l?origine du «renvoi» de la spécialité des sciences islamiques vers l?enseignement supérieur. «Seul 26 % des enseignants des sciences islamiques au cycle secondaire sont spécialisés en la matière, le reste de l?effectif est composé d?enseignants de littérature arabe et d??histoire et géographie qui assurent des cours de sciences islamiques», indique Saâd Zaghache, directeur d?enseignement général au ministère de l?Education nationale, qui s?interroge : «Est-il concevable de confier l?enseignement d?une spécialité à des non-spécialistes ?!» Les réformes entamées dans le système éducatif ont pour objectif principal la préparation des élèves à mener avec succès, leurs cheminement universitaire.