Résumé de la 13e partie La police arrêta de nouveau DeSalvo et ses victimes vinrent l?identifier. Il était mortifié que son épouse le voie avec des menottes. L?épouse de DeSalvo lui demanda d?être honnête, d?admettre la vérité et de ne rien cacher. Il admit être entré dans près de 400 appartements et avoir commis plusieurs viols. Il avait agressé plus de 300 femmes dans quatre Etats différents. Il est difficile de savoir si ces chiffres sont oui ou non exagérés, mais nombre d?agressions n?ont pas été déclarées à la police et les femmes qui ont eu le courage de le faire n?ont, parfois, pas admis tout ce que DeSalvo leur avait fait. «Si vous connaissiez toute l?histoire, vous ne la croiriez pas», dit DeSalvo à l?un des policiers. «ça va venir. Vous allez trouver.» Il répéta ensuite cette allusion au juge Pecce, qui n?y porta aucune attention. Peu avant de passer en jugement, en novembre 1964, il annonça à son avocat, Jon Asgiersson, qu?il voulait lui «raconter quelque chose d?énorme». Il lui affirma être l?Etrangleur de Boston, mais son avocat ne le prit pas au sérieux. DeSalvo fut envoyé en observation à l?hôpital d?Etat de Bridgewater, qui n?a d?hôpital que le nom, puisque c?est une prison qui abrite 2 000 détenus et qui n?accueille pas de personnel spécialisé. Hormis le directeur, «il n?y avait pas un seul médecin psychiatre authentique dans l?hôpital et il n?y avait pas non plus un seul psychologue ayant son doctorat». En décembre 1964, le Dr Ames Robey, directeur médical de Bridgewater (et seul véritable psychiatre de l?établissement), adressa un rapport au juge indiquant que DeSalvo souffrait «d?un désordre de la personnalité sociopathique, d?une déviation sexuelle avec des tendances modérées à la schizophrénie et à la dépression». Il le considérait toutefois comme «compétent» pour suivre son procès et DeSalvo fut transféré à la prison d?East Cambridge. Il ne s?intéressa pas vraiment aux insinuations de DeSalvo concernant ses «autres crimes» et les «autres choses». Le 13 janvier, un ami d?Albert DeSalvo, Edward Keaney, avec lequel il avait effectué son service militaire en Allemagne, lui rendit visite. Il eut du mal à le reconnaître. «On voyait tout de suite que quelque chose ne tournait pas rond chez lui.» DeSalvo lui annonça : «Même si on me condamne à cinquante fois cette peine (la perpétuité), ce n?est rien par rapport à ce que j?ai fait. Je serai de loin l?homme le plus infâme du Massachusetts. Et ma famille devra changer de nom.» En quittant la prison, Keaney avait pensé que son ami était peut-être l?Etrangleur de Boston. Le lendemain, DeSalvo sembla souffrir d?hallucinations auditives et visuelles : il voyait son épouse lui parler dans sa cellule. Le 18 janvier, devant l?aggravation de son état mental, on le renvoya à Bridgewater. Là, le Dr Robey indiqua qu?il avait à présent une «réaction schizophrénique très aiguë, décompensation accompagnée de déviation sexuelle (schizophrénie pseudo-névrotique) avec des tendances hystériques prédominantes (sexuellement)». (à suivre...)