Le Centre international de presse (CIP) abrite depuis hier le premier colloque sur les nouvelles technologies du numérique et leurs projections sur le cinéma et l'audiovisuel en Algérie. Cette rencontre de trois jours constitue une opportunité pour les parties concernées algériennes à l'effet de s'informer du moins sur l'impact des nouvelles technologies sur le cinéma. Pour le président de l'association Pôle audiovisuel et développement (PAD), Théo Robichet, coorganisateur de cette rencontre auprès de l'association nationale pour la promotion des arts et de la culture Promartcult, cette rencontre a pour objectif de sensibiliser les pouvoirs publics et les concernés par le 7e art à l'impact des nouvelles technologies sur le 7e art. « Le but de ce rendez-vous est de sensibiliser les parties algériennes concernées en la matière aux changements technologiques et leurs conséquences sur le cinéma. On assiste aujourd'hui à la mort du cinéma argentique (la pellicule). Le numérique s'est imposé. L'Etat algérien doit contribuer à la relance du cinéma algérien. De par nos interventions, nous tenons à en faire profiter les autres parties concernées algériennes, entre autres les réalisateurs et les techniciens. C'est l'objectif de notre colloque », explique le président de PAD. La journée d'hier a été marquée par des interventions concernant le volet technique. Pour schématiser, Franc Montagné est intervenu sur le thème « La filière technique de la TVHD et du cinéma numérique (préproduction, tournage, montage et postproduction) ». Il relève que ce volet s'impose d'autant qu'aujourd'hui l'intérêt pour « la haute définition » s'impose. Il juge nécessaire de brosser le tableau « des différents choix possibles concernant les différents équipements. Il semble que chaque projet de film amène à faire des choix artistiques et à se soumettre à des contraintes financières, en vue d'une exploitation multiple ». Que constitue l'expression haute définition ? Le même intervenant relève en aparté que cela signifie « fournir des images cinq fois plus riches en information que la vidéo standard. La qualité de l'image est améliorée et permet un éclairage plus aisé sur la télévision et le cinéma ». De son côté, Frank Mougenot (Thomson) est intervenu sur le thème « Quel choix de cinéma pour le cinéma et l'audiovisuel ». Ainsi a-t-il fait un exposé sur la caméra « viper », une caméra unique à usages multiples. Un des modes de fonctionnement de la caméra : le mode filmstream. Cela signifie qu'« il ne faut pas traiter l'image dans la caméra. L'image doit être livrée brute, telle que générée par les capteurs. Il faut garder l'intégralité des données fournies par la caméra ». Et fournir un « négatif numérique » à la « postproduction ». Aussi est-il nécessaire de « formater l'image dans un environnement plus favorable que le tournage et avec des outils plus puissants que la caméra. Et adopter les traitements au support de diffusion final ».