Organisé au Centre international de presse (CIP), le premier colloque sur les nouvelles technologies du numérique et leurs projections sur le cinéma et l'audiovisuel en Algérie ont bouclé mardi dernier leurs travaux qui ont duré trois jours sur des propositions. Il est relevé la nécessité pour les professionnels du cinéma de se « regrouper pour travailler ensemble et échanger des connaissances en la matière que de rester isolé chacun dans son coin ». Aussi est-il suggéré de « créer un réseau d'informations et d'expliquer aux parties concernées les contraintes des nouvelles technologies numériques et leur impact sur l'audiovisuel. S'impose aussi la nécessité de créer des banques de données en conséquence. Cela dit, un réseau d'information doit être installé. Comme doivent-être encouragées les formations spécifiques. » Ainsi, à partir du printemps 2006, selon le président du Pôle audiovisuel et développement (PAD), Théo Robichet, cette association contribuera pour des formations spécifiques concernant l'audiovisuel. Cependant, poursuit le même interlocuteur, un cinéma incapable de « s'autofinancer » est condamné à disparaître et ne peut se développer que dans les pays des organisations professionnelles ayant trait au septième art le défendant et activant pour sa promotion. De son côté, un des responsables de l'association nationale pour la promotion des arts et de la culture Promartcult estime nécessaire de revoir la législation relative au cinéma, vu qu'elle est « obsolète, elle date de 1967 ». Certes, les suggestions pour ranimer ce qu'il y a lieu d'appeler le cinéma algérien, si ce cinéma existe, ne peuvent se concrétiser sans volonté politique. A entendre l'intervenant, il existait à l'indépendance du pays 400 salles de cinéma sur l'ensemble du territoire national. Elles sont une trentaine à être opérationnelles aujourd'hui et de quelle manière ! En outre, il est constaté l'absence de beaucoup de parties concernées par ce colloque, notamment des réalisateurs, à l'exemple de Abderrahmane Bougarmouh, Hadj Rahim, Bekhti Benâamar et Ali Mouzaoui. Pour un des organisateurs de cette rencontre, Promartcult a informé toutes les parties concernées sur la tenue de ces travaux à travers des spots passés à la télévision et des affiches. Mais pour certains, la liste des participants à ce colloque est confectionnée d'une manière sélective. Si c'est le cas, à quel objectif obéit cette rencontre, sachant qu'aujourd'hui, sans volonté politique, le cinéma algérien n'est qu'illusion ?