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Histoires vraies
L'Eventreur (2e partie)
Publié dans Info Soir le 05 - 06 - 2005

Résumé de la 1re partie Le procès d'Etienne K., qui s'ouvre le 21 septembre 1992 devant la cour d'assises pour quatre meurtres et une tentative de meurtre, a attiré la grande foule.
La balle transperce le corps du malheureux et traverse le pare-brise. Mais Sinh, malgré la terrible douleur qu'il ressent, parvient à arracher la clé de contact et à se jeter dehors. Par chance, un policier en civil passe à cet instant précis ; il se précipite et arrête le meurtrier. C'est avec l'horreur qu'on imagine que lui-même et ses collègues découvriront la carabine coincée contre le siège arrière et les cinq trous dans son dossier. Par la suite, on apprendra comment Sinh a pu échapper à la mort. La balle lui a bien fracassé la colonne vertébrale, mais en raison de sa petite taille, elle n'a pas touché le c?ur. Elle est passée juste au-dessus. Tels sont les faits qui sont reprochés à l'accusé. A présent, le président va tenter de comprendre ce qui a pu se passer dans son esprit...
«Il semble que vous ayez eu, dès votre plus tendre enfance, des problèmes d'ordre sexuel.
? Oui, c'est vrai.
? Voulez-vous expliquer ce qu'il en est aux jurés ?»
Etienne hésite, puis se décide à répondre.
«Dans ma famille, on m'a toujours traité comme une fille. Ma grande s?ur s'amusait à m'habiller avec ses vêtements et à me faire jouer avec ses poupées.
? Et vous aimiez cela ?
? Oui. En grandissant, c'est même devenu un véritable plaisir. Je passais des heures entières à me travestir et à me maquiller comme une femme. Je mettais des soutiens-gorge et des slips de femme et je me regardais devant la glace...
? Reconnaissez-vous avoir commis vos crimes avec préméditation ?
? Oui.
? Et si vous n'aviez pas été interpellé le 11 juin 1989, que se serait-il passé ?
? J'aurais continué...»
Etienne a fait cette réponse, terriblement grave pour lui, sans un instant d'hésitation. Un murmure de colère passe dans le public. Le président continue avec calme.
«Mais n'avez-vous pas une explication à vos gestes ?
? Non... Je n'ai pas d'explication. Je regrette... J'avais de la haine pour les prostituées.
? Pourquoi ?
? Par rapport à certaines choses de mon passé.
? Lesquelles ?
? J'en voulais à mon épouse... J'ai voulu lui faire du mal, mais je n'ai pas pu. C'était une femme que j'aimais, que j'adorais...»
Son épouse, celle qui, dans son esprit, est la cause de tout, est le premier témoin à venir à la barre. Inutile de préciser que l'attention la plus grande règne dans l'assistance... Myriam est menue, blonde. Le président lui pose la question que tout le monde attend : a-t-elle réellement trompé son mari ?
«Oui, c'est vrai, mais une seule fois, parce que j'en avais assez. Il écrivait des lettres enflammées à la voisine. Il était très instable, il changeait constamment d'emploi. Et puis il ne se lavait jamais, peut-être une douche toutes les cinq semaines !»
Ensuite, elle en vient sans hésitation à des détails plus intimes : «Un jour, il a volé les sous-vêtements de la voisine qui séchaient à la fenêtre, il m'a obligée à les enfiler et il me les a déchirés sur le corps. Tu te souviens de ça ?
? C'est faux !
? Non, c'est la vérité. Je le jure sur la tête de ma petite fille qui a quatorze mois.»
Et Myriam poursuit : «Tu te souviens de la poudre blanche que tu avais mise dans mon café ? Moi, je m'endormais, et tu me regardais en croisant les bras...
? C'est faux ! C'est faux !...»
Mardi 22 septembre 1992, deuxième journée du procès d'Etienne, le tueur de prostituées. On va continuer à s'intéresser à la personnalité perturbée de l'accusé. Mais l'était-elle au point de supprimer ou d'atténuer sa responsabilité ? C'est à cette question que vont tenter de répondre la vingtaine d'experts médicaux qui se succèdent à la barre.
Les neurologistes révèlent qu'Etienne a subi un électroencéphalogramme et un scanner du cerveau qui se sont révélés négatifs. Quant aux psychiatres, ils sont formels : «Etienne K. présente des anomalies psychiques indéniables, qui ne sont absolument pas liées à une quelconque maladie mentale.»
En conséquence, l'accusé est responsable de ses actes, selon l?article 64 du Code, et accessible à une sanction pénale... (à suivre...)


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