Les métiers d?aujourd?hui ne sont pas ceux d?autrefois. C?est une évidence, les métiers suivant le niveau culturel et économique, subissant aussi des évolutions, des transformations? Mais si beaucoup de noms anciens ont disparu avec les métiers qu?ils désignaient, certains sont restés, pour désigner des activités proches ou alors pour qualifier certaines personnes. Mais retrouvons d?abord quelques métiers d?autrefois, conservés dans la mémoire des anciens. Evoquons en premier les métiers en rapport avec les légumes et les fruits. Lkheddar est le marchand de légumes, nom partiellement conservé, avec aussi le sens de «marchand de fruits». Chaque marchand de fruits devait avoir une dénomination, mais on ne garde que le souvenir du marchand de pastèques, el-bettikhi, et de celui de raisin, el-?ânnab. Dans le domaine des plantes médicinales, il y avait el-?âchchab, littéralement «le vendeur d?herbes» : ce nom s?est conservé et le métier connaît même un certain renouveau avec la réhabilitation des thérapies traditionnelles, notamment la médecine par les plantes. Le vendeur de miel était el-?âssal, du mot a?âsel (miel) : on le distinguait du nahh?al (le producteur de miel ou apiculteur). Ces activités n?ont plus aujourd?hui de dénominations, on se contente de dire, pour les désigner, «baya?â la?âsel» (le vendeur de miel), et même «li ybiâ laâssel» (celui qui vend le miel). Le bustani (jardinier) n?est plus désigné de la sorte : on dit aujourd?hui jardinyi, du français «jardinier». Et pourtant, l?horticulture d?autrefois n?a rien à envier à celle d?aujourd?hui ! (à suivre...)