Scène Des jeunes, en tenues traditionnelles, esquissant quelques pas de danse au rythme de la célèbre chanson Yachi Yachi, vantent les qualités d'un produit laitier fabriqué à Béjaïa. Ce spot fait partie des très nombreuses insertions publicitaires qui donnent un ton particulier aux messages diffusés par de nombreux supports. L'ouverture du marché et la libéralisation de l'économie nationale ont eu, entre autres, pour conséquence de booster l'activité publicitaire sur un marché marqué par une forte concurrence. La variété des annonces diffusées montre l'importance qu'elle prend dans la société. Les Algériens découvrent, ces dernières années, une forme de publicité inhabituelle : nous sommes loin de l'image du travailleur de Sonatrach, moustachu et casqué, vantant les huiles pour automobiles avec le très célèbre slogan : «Elles sont nées chez nous, on peut leur faire confiance», ou encore de l'enfant qui interroge son père sur la marque de lames à raser qu'il utilise habituellement. «Mais bien sûr avec Safir Inox !», s'exclame-t-il. Ces messages publicitaires ont fait partie du paysage de générations entières d'Algériens, celles qui ont vécu les premières années de l'indépendance et les batailles menées pour le développement économique et social du pays. Aujourd'hui, les données ont radicalement changé. La publicité n'est plus perçue comme un vecteur de diffusion de l'information économique, mais tout simplement une technique et un moyen pour bien vendre les produits. La prolifération de marques, produits et services rend nécessaire le recours à cette forme de communication collective. Le but, estiment publicistes et économistes, «c'est d'aider le consommateur à faire le bon choix et à le guider à travers la jungle des marques et des produits». L'Algérien consomme, chaque jour, de très nombreux messages publicitaires dont les slogans restent ancrés dans les esprits, pas seulement des adultes, mais aussi des enfants. Actuellement, en matière de messages publicitaires, ce sont les spots consacrés aux produits de consommation (fromages, yaourts, laits, pâtes alimentaires...), aux biens (véhicules, téléviseurs) et aux services de téléphonie qui occupent les principaux secteurs concernés par la «réclame».