La création d'un comité international pour défendre les droits de l'ex-président irakien Saddam Hussein, parrainé par quatre ex-dirigeants algérien, français, malaisien et américain, doit être annoncée, demain, mercredi, a indiqué, lundi, une porte-parole de ce futur comité. L'ancien président algérien Ahmed Ben Bella, l'ex-Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad, l'ancien ministre français des Affaires étrangères Roland Dumas et l'ex-ministre américain de la Justice, Ramsey Clark, devraient annoncer la création d'un Comité d'urgence pour l'Irak lors d'une conférence de presse à Washington, a précisé cette porte-parole, Sarah Sloan, dans un communiqué. «Il s'agit avant tout des droits légaux de ceux qui sont détenus et dont les droits ont été bafoués», a précisé Mme Sloan. «Il est de la plus grande importance pour la vérité historique, la justice et la paix que les Etats-Unis respectent la dignité et les droits du président Saddam Hussein et de tous les responsables de l'ancien gouvernement d'Irak», a-t-elle ajouté tout en affirmant que «l'Administration Bush a délibérément privé le président Hussein et d'autres responsables de leur droit à choisir leurs avocats, à avoir des visites de leur famille et à tout accès à l'information». Saddam Hussein a été arrêté, le 13 décembre 2003, dans le nord de l'Irak près de son fief de Tikrit par l'armée américaine. Il est détenu sous garde américaine avec onze autres anciens dignitaires de son régime dans une base près de l'aéroport de Bagdad. Ils doivent être jugés, à une date qui n'a pas encore été précisée, par le Tribunal spécial irakien (TSI), créé en décembre 2003 par la coalition dirigée par les Etats-Unis.