Données Aujourd?hui, l?Algérie est une terre de transit, un passage incontournable que de nombreux clandestins empruntent pour rejoindre l?Europe. La lutte contre ce phénomène devient primordiale, car il prend actuellement des proportions alarmantes. Le nombre des clandestins s?accroît, l?immigration s'est même accélérée ces dernières années. Les statistiques des services de la Gendarmerie nationale confirment cette thèse : aujourd?hui, de plus en plus d?immigrés clandestins et du Moyen-Orient sont appréhendés à nos frontières. Durant les cinq premiers mois de l?année 2005, les gardes-frontières de Maghnia ont arrêté 700 clandestins, 211 ont été expulsés sur décision, dont 206 Marocains, 2 Indiens, 2 Syriens, 1 Turc. Cependant, pas moins de 174 autres clandestins ont été arrêtés, dont 23 Pakistanais. Le nombre des clandestins africains reste important : 309 ont été appréhendés au niveau des postes de gardes avancés, dont 39 Camerounais, 148 Maliens, 85 Sénégalais. Les statistiques indiquent également qu?entre le 1er janvier 2000 et le 31 octobre 2004, près de 20 000 étrangers ont été arrêtés en situation irrégulière ou dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine. Le nombre d'affaires traitées a également progressé avec plus de 10 000 en 2003 contre à peine plus de 500 en 1992. Au total, pas moins de 48 nationalités différentes sont représentées. Elles sont à majorité subsahariennes, principalement du Mali, du Niger, du Nigeria, du Maroc et de la Guinée. Du 15 octobre au 13 novembre 2004, la gendarmerie a arrêté 848 personnes originaires de différents pays en situation irrégulière, dont 630 ont été refoulés. La moitié venait du Niger via le Sahara. Mais les chiffres de la gendarmerie restent en deçà de la réalité, nombre de clandestins échappant aux services de sécurité et réussissant leur traversée. En outre, de nombreux immigrés s?installent clandestinement dans la capitale, exercent au noir, en tant que maçon, man?uvre, homme de ménage. Il y a péril en la demeure.