Conséquences L?état de clandestinité d?une personne est caractérisé par l?absence de ses droits fondamentaux et sociaux. Ce statut induit également le non-respect de sa dignité humaine et la précarité de ses conditions de vie durant toute sa clandestinité. Déboursant des fortunes, des jeunes tentent, parfois au prix de leur vie, de rejoindre l?autre rive de la Méditerranée pour chercher un emploi. Une moyenne de 5 000 personnes clandestines sont arrêtées chaque année. Le nombre croissant de migrants qui perdent la vie alors qu?ils essaient de pénétrer illégalement sur un territoire de l?autre rive de la Méditerranée, qui vivent dans des conditions extrêmement dangereuses et inhumaines avant, pendant et après leur entrée illégale en Europe, donne à réfléchir. En Algérie, l?immigration clandestine est un phénomène qui s?est propagé de manière fulgurante, surtout pendant la décennie noire. L?Algérie était devenue un véritable centre de transit pour des candidats à l?exil venus du Niger, du Tchad, du Mali, du Ghana, du Burkina-Faso, du Cameroun et autres pour gagner l?Europe. Ils avaient choisi les grandes villes algériennes, notamment les villes frontalières ; celles de l?Ouest, par le Maroc, pour ceux qui visaient l?Espagne et celles de l?Est pour atteindre la France ou l?Italie via la Tunisie. Ils y restaient pendant une période, le temps d?exercer de petits travaux et d?amasser de l?argent dans des emplois clandestins (vendeurs, man?uvres...). Il leur arrivait de voler, ou d?être contraints d?opter pour la prostitution ; ils étaient surexploités et mal rémunérés. La migration de main-d??uvre au niveau du Maghreb, dans sa triple dimension ?zone de départ, zone d?accueil et zone de transit ? s?accroît de plus en plus. «L?émigration clandestine est une question de développement et une conséquence du chômage qui se pose avec acuité», a déclaré le ministre du Travail, qui a appelé à une concertation permanente entre les pays de la rive Sud de la Méditerranée, mettant l?accent sur l?intérêt, pour les pays européens, de promouvoir le développement et la création de postes de travail dans les pays maghrébins et africains pour stopper ces flux migratoires.