Après les nombreuses requêtes de citoyens dénonçant la détérioration des conditions de sécurité dans l?ensemble des localités de la Kabylie, la Gendarmerie nationale est sortie de son mutisme. Elle envisage de reconquérir le terrain et de se redéployer très prochainement dans la région. «Nous n?avons pas entendu un mauvais mot de la part du citoyen dans cette région, ce qui signifie que cela s?améliore progressivement.» Ce sont les propos du premier responsable de la Gendarmerie nationale dans la wilaya de Tizi Ouzou à l?occasion des portes ouvertes sur ce corps de la sûreté, organisées au complexe culturel de Draâ Ben Khedda. «Les tristes événements d?il y a quatre ans nous ont servi de leçons. Cela nous a permis de nous corriger et je peux vous affirmer que le gendarme de 2001 n?est plus celui de 2005», a expliqué le responsable qui ajoute qu?«à la demande des citoyens et des autorités locales, nous allons dresser incessamment des barrages et des dispositifs permanents de protection de la population, là où c?est nécessaire et où l?anarchie a gagné du terrain. C?est le cas notamment de certaines plages à Azeffoun, Petit Paradis, Aït Chafaa...» Toujours selon ce responsable, l??uvre consiste à réhabiliter l?image de la gendarmerie en Kabylie où «le banditisme est en train de prendre forme, comme c?est le cas dans les localités de Ouagnoun et Makouda. C?est l?une des urgences auxquelles on se doit de faire face», a-t-il ajouté. Le patron de la gendarmerie de Tizi Ouzou a, par ailleurs, souligné : «Tous les mauvais gendarmes ont été renvoyés chez eux et des sanctions consécutives aux événements de Kabylie ont été prises au sein de l?institution militaire.» A noter qu?une dizaine de barrages fixes de la Gendarmerie nationale sont actuellement dressés sur les routes de la wilaya de Tizi Ouzou et qu?une douzaine de brigades avaient été délocalisées en 2001.