Des journées portes ouvertes sur la Gendarmerie nationale sont organisées, hier et aujourd'hui, au centre culturel de Drâa Ben Khedda. Ce corps de sécurité, qui a été au cœur des événements de Kabylie de 2001, opère un retour progressif sur le terrain. Cette présence est appelée à se renforcer, selon les déclarations faites par le commandant du groupement de gendarmerie de Tizi Ouzou, en marge des activités et des démonstrations organisées hier. « A la demande des citoyens et des autorités locales, nous allons installer incessamment des barrages et des dispositifs permanents de protection de la population, là où c'est nécessaire et où l'anarchie a gagné du terrain », a déclaré le premier responsable du groupement de gendarmerie. Il fait écho aux nombreuses requêtes de citoyens paraissant dans la presse et dénonçant la détérioration des conditions de sécurité dans l'ensemble des localités de la région. Le remplacement des brigades délocalisées par des unités de police n'a pas empêché la prolifération du banditisme sous de nombreuses formes, constatent les citoyens, auxquels il ne reste comme voie de recours que les colonnes des journaux. Même si le temps n'a pas soigné les blessures du printemps de 2001 et les revendications de justice n'ont pas abouti en conformité avec les revendications formulées par le mouvement citoyen, demandant le départ définitif de ce corps de sécurité, la gendarmerie espère pouvoir renouer avec ses missions et répondre aux besoins de sécurité exprimés. Le commandant du groupement a déclaré dans ce sens : « Nous sommes là pour apaiser les esprits et regagner la confiance de la population. Le gendarme de 2005 n'est pas celui de 2001. Vous l'avez certainement constaté pendant les intempéries de l'hiver dernier, où nous avons mis tous nos moyens au service du citoyen. » Il ajoutera que tous « les mauvais gendarmes ont été renvoyés chez eux » et que les sanctions consécutives aux événements de Kabylie avaient été prises au sein de l'institution militaire. A noter qu'une dizaine de barrages fixes de la gendarmerie sont actuellement dressés sur les routes de la wilaya de Tizi Ouzou et qu'une douzaine de brigades avaient été délocalisées en 2001.