Délai Le bureau national de la section de taxi affiliée à l?Union générale des artisans et commerçants algériens (Ugcaa), envisage de déclencher une grève générale dès la fin de ce mois-ci. «Nous avons adressé trois correspondances au mois de juin aux autorités compétentes notamment aux directeurs régional et central des impôts, mais nous n?avions reçu aucune suite. Nous en avons ras-le-bol, les chauffeurs de taxi affluent à nos bureaux pour se plaindre tous les jours», déclare le chargé de l?organique, Ouhadia Zine Eddine Ahmed. En effet, il y a quelques mois, ladite section a saisi par courrier de nombreuses directions, notamment sa tutelle, pour exposer les préoccupations des travailleurs. Une plateforme de revendications a également été dressée, sans qu?il y ait de réponse. La corporation souhaite la régularisation des impôts que les chauffeurs de taxi sont sommés de payer, alors qu?ils ne l?ont pas fait depuis 1997, vu la situation sécuritaire à l?époque. «De pauvres chauffeurs se sont retrouvés avec des dettes qui se chiffrent par millions. Comment faire !? Ce n?est pas leur faute ! Ils ne peuvent pas payer ces sommes colossales, d?où ramèneront-ils cet argent !?», s?indigne ce responsable. Le syndicat dénonce les chauffeurs clandestins qui envahissent la capitale et qui exercent en toute quiétude alors qu?ils sont dans l?illégalité. «Ce n?est pas normal ! Les taxieurs clandestins sont en paix alors que ceux qui exercent légalement sont submergés de problèmes !», souligne le chargé de l?organique en ajoutant que la situation actuelle est insupportable. «Depuis l?application du nouveau Code de la route, les chauffeurs affluent quotidiennement à nos bureaux pour se plaindre. Dès qu?ils commettent une infraction, on leur retire leur permis, ils doivent ensuite passer par la daïra et la commission de discipline, ce qui prend plus d?un mois. Le chauffeur sera pénalisé et ne pourra exercer durant toute cette période. On devrait lui dresser un procès qu?il devra payer et non lui interdire de travailler. Les autorités doivent également revoir la réglementation du 8 août 1993 dont les articles sont obsolètes», lance notre interlocuteur. Enfin, la section syndicale compte, en dernier recours, saisir l?état-major avant d?entamer sa grève. La période et la durée de cette grève seront déterminées par les travailleurs lors de l?organisation de l?assemblée générale. «C?est la base qui décidera de tout cela, mais soyez sûr que nous ferons grève si aucune suite n?est donnée à nos attentes», conclut le chargé de l?organique.