Action Les chauffeurs de taxis ont décidé de boycotter cette commune jusqu'à ce que les pouvoirs publics, particulièrement les services des impôts, acceptent de «dialoguer» avec les représentants du syndicat. Cette décision a été prise lors d?une assemblée générale organisée par la section syndicale des chauffeurs de taxi affiliés à l?Union générale des artisans et commerçants algériens (Ugcaa). «De nombreux chauffeurs de taxi sont venus se plaindre, car leur carte grise leur a été retirée sous prétexte qu?ils doivent payer leurs impôts, sinon ils ne peuvent récupérer leurs papiers», nous a confié Zineddine Ouahdia, chargé de l?organique auprès de cette section. «L?on nous reproche de ne pas avoir payé nos redevances aux impôts depuis 1994 ! A l?époque, il y avait le terrorisme, les services des impôts étaient quasi absents et nous-mêmes nous ne travaillions pas beaucoup. Tout le monde a été touché par la tragédie», ajoute le responsable en affirmant qu?un barrage a été dressé par ces mêmes services au niveau de la circonscription d?El-Harrach et que tous les chauffeurs qui n?ont pas payé leurs impôts se voient retirer leur carte grise. «C?est leur gagne-pain ! Comment doivent-ils faire !? Vous savez, certains chauffeurs ont été sommés de payer 600 000 DA, d?autres 500 000? Comment peuvent-ils avoir tout cet argent !? Les chauffeurs de taxi n?ont pas ces sommes énormes ! Les autorités nous considèrent comme des commerçants, elles semblent oublier que nous n?avons pas un registre du commerce ! Pourquoi nous traitent-elles de la sorte ?», s?est interrogé le responsable en affirmant que cette préoccupation a été soumise à maintes reprises aux autorités concernées, notamment la direction et le ministère des Transports, mais cet appel est resté lettre morte. «Nous avons saisi même le président de la République, en vain.» Le syndicat déclare vouloir soumettre deux propositions : un paiement échelonné de cette dette non pas à partir de 1994, mais de 1998. «Nous souhaitons proposer aux autorités d?effacer cette dette, car les chauffeurs de taxi n?ont pas de quoi payer, ils sont perdus !», souligne le chargé de l?organique avant d?ajouter que la protestation sera maintenue jusqu'à ce que les pouvoirs publics, plus précisément les services des impôts, acceptent de «dialoguer» pour tenter de trouver une solution «commune», car la situation actuelle «n?arrange personne».