Déséquilibre La répartition «inégale» de l?eau sur la planète est telle que 40 % de la population mondiale est en situation de «stress hydrique». C?est ce qui fait dire que l?eau est devenue un enjeu économique planétaire. En outre, sa dimension sanitaire et environnementale préoccupe beaucoup les spécialistes car, selon des études, la moitié des fleuves et lacs de par le monde est polluée. C?est également un enjeu alimentaire : 70 % de la consommation d?eau va à l?irrigation des périmètres agricoles. Les mêmes études avancent que les changements climatiques, par exemple la sécheresse, ont durement affecté la disponibilité de la ressource en eau en Algérie. Et à l?avenir, cette sécheresse risque de s?accentuer et pourrait entraîner «une véritable crise de l?eau». Les éléments de cette dernière «sont déjà perceptibles au niveau du quotidien de la population», révèlent des responsables du secteur. Un autre facteur aggravant concerne la pollution des nappes et des eaux superficielles par les rejets de toutes sortes. Le danger c?est que ce volume dépasserait les capacités de traitement des stations d?épuration actuellement en service. Les responsables de l?Office national de l?assainissement (ONA) tirent la sonnette d?alarme sur l?insuffisance des capacités d?épuration des 21 stations en exploitation et interpellent tout le monde sur une prise de conscience sérieuse des dangers réels en provenance de ces rejets polluants. Même les stations d?épuration en cours d?exploitation ne fonctionnent pas à plein régime, disent les responsables. Seulement 75 millions de mètres cubes par an d?eaux usées sont épurés. Alors que la capacité de ces stations d?épuration est de 160 millions de mètres cubes par an. Les pouvoirs publics sont donc appelés à mettre les bouchées doubles car l?écart est criant. Ce dernier serait sensiblement réduit par une bonne collecte de toutes les eaux usées et leur acheminement vers les Step. Ce qui n?est pas une entreprise facile, avouent les responsables de l?ONA. Comme pour les eaux conventionnelles (eaux naturelles), les eaux usées exigent une infrastructure de traitement, de transport et de distribution. Il y a lieu de souligner que lors de la gestion de ce type d?eau, des risques sanitaires surgissent et la prise en compte de précautions pour éviter d?éventuels cas de contamination s?impose et devient donc plus que nécessaire. Cependant, les responsables restent optimistes. Car, selon eux, la réalisation et la réhabilitation des Step ainsi que leur mise en service à, l?horizon 2010, permettront le traitement de 500 millions de mètres cubes d?eaux usées par an. Ce qui semble, disent-ils, en partie, acceptable.