Initiatives Les premiers signes de dégradation du site de Timgad apparurent durant les années 70. C?est à cette époque-là que des observateurs ont commencé à relever les conséquences ? désastreuses ? du festival, une manifestation qui a été instituée à la fin des années 60. Et jusqu?à maintenant, le site, notamment l?antique théâtre romain, ne cesse de subir violation et déperdition, en dépit de son classement par l?Unesco patrimoine de l?humanité en 1982. Timgad est victime de l?indifférence et de la négligence qu?ont affichées ? et qu?affichent ? les instances concernées, d?où l?inexistence quasi totale d?efforts pour le mettre à l?abri de toute attaque et agression, humaine ou naturelle. Timgad continue de dépérir. Toutefois, et depuis seulement quelques années, une prise de conscience concernant le sort de Timgad a commencé à se faire sentir au sein du ministère de la Culture. D?où des mesures entreprises par la tutelle en faveur de la sauvegarde et de la préservation du site afin de le léguer aux générations futures. Car ce patrimoine représente pour nous, Algériens, notre mémoire collective. Une identité que nous partageons et que nous devons préserver. Effectivement, la volonté de prendre en charge Timgad, qui a abouti à la mise en place d?instruments législatifs et réglementaires de protection du site, a vu le jour après 2002, période à laquelle les autorités concernées ont commencé à s?intéresser à Timgad et à le prendre sérieusement en considération et en compte sa situation actuelle, donc à penser à comment le protéger et le rendre exploitable sans pour autant sacrifier et altérer son identité millénaire, son cachet unique, sa valeur historique, surtout archéologique, et sa richesse patrimoniale. Concernant le festival de Timgad, le ministère de la Culture a chargé une commission composée d?experts et de spécialistes pour un examen du site, et ce dans la perspective de régulation et d?orientation du festival. Par ailleurs, il a entamé une démarche s?inscrivant dans la perspective mondiale de conciliation entre les patrimoines archéologiques et leur utilisation rationnelle. C?est-à-dire leur exploitation touristique et culturelle.