Les milliers d?estivants qui, hier, prenaient d?assaut les plages du littoral de l?Ouest algérois, histoire d?échapper à «l?enfer» des 38°C, ont dû, pour la plupart, quitter l?eau sitôt entrés. La mer n?était pourtant pas déchaînée. Mieux encore elle était d?huile, comme pour souhaiter la bienvenue à tout ce beau monde. Mais ce n?était qu?une impression, car une fois dans l?eau, on sursautait comme si une décharge électrique était activée. De très mauvaises rencontres ! L?étonnement se lisait, hier, sur tous les visages et l?on se rendait tout de suite à l?évidence que des méduses, par milliers si ce n?et par dizaines de milliers, rôdaient à quelques mètres seulement du rivage. Les bestioles dont on craint qu?elles soient venimeuses, ont fait des allers-retours non sans «piquer» des centaines de baigneurs et faisant fuir filles et garçons, jeunes et vieux, tellement leur décharge électrique était intense. A Palm Beach, Zeralda, plage Colonel Abbas, Hammamet et dans pratiquement toutes les autres plages d?Alger-Ouest, l?apparition de ses méduses a créé, en l?espace de quelques minutes seulement, un climat de malaise généralisé contraignant les plagistes à contempler la mer sans y faire trempette. Un véritable gâchis. Les piqûres de méduses se traduisent généralement par une vive douleur locale s'accompagnant d'une sensation de brûlure qui s'étend progressivement à toute la zone touchée. Elle peut durer quelques heures et peut même, au début du contact, causer la mort par noyade si, évidemment, le baigneur panique. Evoluant habituellement dans les eaux profondes et remontant parfois à la surface, les méduses du littoral algérien ne sont pas répertoriées, faut-il le préciser, comme animal marin dangereux à l?opposé des espèces vivant dans les océans Indien et Pacifique qui sécrètent un venin mortel au bout de quelques secondes seulement.