Prudence Ahmed Qoreï demande des garanties internationales et un soutien du quartette qui a élaboré la «feuille de route». C?est le président palestinien, Yasser Arafat, qui a annoncé, lui-même lundi l?acceptation par Ahmed Qoreï (Abou Alaa) du poste de Premier ministre pour succéder à Mahmoud Abbas, qui a présenté sa démission. Le président de l?Autorité palestinienne en avait d?abord informé le Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (Ceolp). Selon le ministre sortant des Affaires gouvernementales, Yasser Abed Rabbo, Yasser Arafat a demandé à Abou Alaa de lui présenter la composition de son cabinet, ce qui signifie que Ahmed Qoreï a accepté sa nouvelle fonction. Toutefois, il a exigé des garanties internationales et demandé un soutien du quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne, Onu), qui a élaboré la «feuille de route», un plan de règlement du conflit israélo-palestinien. Qoreï a appelé également Israël à changer sa politique à l'égard de M. Arafat. «Le gouvernement israélien élu doit changer la façon dont il traite le président palestinien élu», a-t-il dit. Avant même l?annonce de son acceptation du poste, Qoreï a proposé un «véritable accord de cessez-le-feu» au lieu de la trêve unilatérale dans les attaques anti-israéliennes, proclamée par les groupes palestiniens fin juin et dénoncée par eux le 22 août, selon des sources proches de la présidence du Conseil, citées par la télévision. Israël a, jusqu'à présent, rejeté l'idée d'un tel cessez-le-feu, exigeant au préalable un «démantèlement des infrastructures terroristes». Les Israéliens n?ont pas caché leur mécontentement et pensent que la nomination de Qoreï «ne permettra pas la moindre avancée pour le processus de paix tant que Yasser Arafat (le dirigeant palestinien) continuera à tirer les ficelles». Ahmed Qoreï, 66 ans, est un vieux compagnon de lutte de Yasser Arafat au sein du Fatah. Connu pour sa modération, il est l'un des principaux architectes des accords d'Oslo avec Israël sur l'autonomie (1993).