La cinématographie et l'audiovisuel ont été au centre d'une journée d'étude organisée dimanche à Alger, par le ministère de la Culture afin de débattre avec les professionnels du secteur d'un avant-projet de loi concernant ces deux domaines. Cette rencontre, ouverte par la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a permis aux responsables du secteur et à la partie concernée (tutelle), de se concerter, de discuter et d'enrichir cet avant-projet. Celui-ci prévoit la définition des principes et règles applicables à la production et à la diffusion cinématographiques et audiovisuelles, la mise en place de conditions favorables à l'émergence d'une industrie du cinéma, le respect des droits relatifs à la propriété intellectuelle sur les films et l'établissement des mécanismes de régulation relatifs à la gestion de ces ?uvres. «Cette loi permettra également de créer des richesses, des emplois et des perspectives pour d'autres disciplines (aussi bien culturelles et artistiques qu'économiques et professionnelles), en nous inscrivant, ajoute-t-elle, dans une démarche moderne, qui nous sorte de l'improvisation, mais aussi du gaspillage», soulignera la ministre. Se penchant sur la création de postes d'emploi dans ce domaine, ainsi que sur le problème de la disponibilité des salles de spectacle (48 000 sièges à peine), Mme Toumi précisera que son secteur compte remettre 120 de ces unités en état de fonctionnement, car «sur le long terme, précisera-t-elle encore, notre objectif est de faire du cinéma algérien, une véritable industrie, qui soit en même temps le miroir le plus vivace de notre identité», a t-elle ajouté. La distribution, l'exploitation, la coproduction, les salles de cinéma, les financements sous forme de subvention, les prêts et avances sur recettes, le but et les mécanismes de fonctionnement du fonds d'aide, ainsi que d'autres volets liés au cinéma et à l'audiovisuel figurent également dans ce texte. Au cours des débats, les professionnels du cinéma ont soulevé certains aspects de cette loi, en émettant divers points de vue et propositions. Ils ont aussi remis en question les larges prérogatives du CNCA, alors qu'il doit avoir «un statut de régulation».