Déclaration n Dans cet entretien exclusif, le vice-président de l?APC, M. Boudjellal, fera avec nous un bref tour d?horizon. Pour le vice-président, la commune est pauvre. «On n?a pas beaucoup de recettes.» Donc, il faut vivre avec les moyens du bord. Et ceux-ci, font défaut. «Nous assurons, toutefois, le minimum», assure-t-il, en revenant sur la décennie noire. Les habitants avaient tout abandonné : terres, demeures, pour échapper à la mort qui frappait aveuglément. La paix revient, les besoins de la population aussi. Quatre cents familles vivent aujourd?hui dans le chef-lieu de la commune. «On tente de fonctionner normalement», dira-t-il. Toutefois, ce n?est pas facile, avoue ce gestionnaire. En attendant de voir le bout du tunnel, beaucoup d?ébauches de projets sont évoquées, pour rendre à la commune son lustre d'antan. A l?origine, la population de Chréa était plutôt versée dans l?agriculture, estime le vice-président qui précise : «Les gens vivaient de l?agriculture. Il y avait beaucoup de domaines, notamment pour les fruits». Maintenant «nous réfléchissons à des formules pour encourager l?agriculture», précisant l?écho favorable de la population qui ne demande que du travail. Mais la vocation première de cette région reste le tourisme. Des projets existent : «Nous avons deux hôtels en construction.» Il fera savoir que plusieurs promoteurs sont intéressés. «Ceux qui veulent investir à Chréa seront les bienvenus. Nous faciliterons leur installation», insiste-t-il. En toute transparence, le gestionnaire fera avec nous le tour d?horizon de la commune, pour donner un aperçu de ce qui est réalisé et le parcours à effectuer. Tout le monde est conscient des potentialités de cette commune, mais la difficulté réside dans le fait qu?elle véhicule toujours cette image de lieu d?affrontement, ce qui décourage quelque peu les investisseurs d?autant plus qu?ils sont connus à travers le monde pour n?investir leurs capitaux que lorsqu?ils ont toutes les garanties de réussite. «On travaille pour changer cette situation», annonce M. Boudjellal qui confirme, en outre, l?intérêt que portent les hautes autorités à cette région, pour la désenclaver. L?hiver dernier, la commune recevait quelque 2 000 véhicules de touristes les week-ends et entre 500 et 600 le reste de la semaine. Ce qui pousse le vice-président à l?optimisme. «On a de nombreux atouts en main.»