Traditions n Les coutumes vestimentaires sont, actuellement, en vogue dans la capitale des Zianides. Les fêtards sont comblés en cette saison estivale marquée par un grand nombre de mariages et de fiançailles, organisés tous les jours de la semaine, à la grande joie des jeunes qui, parfois, ne savent comment faire pour y assister. Le rythme des fêtes s'est accéléré à l'approche de la rentrée scolaire et surtout du ramadan. Cette année, encore une fois, les femmes tlemcéniennes choisissent, pour se parer, les plus belles robes traditionnelles et les bijoux en vogue pour assister aux mariages, témoignant de leur attachement aux traditions et coutumes. Les robes traditionnelles sont proposées à des prix exorbitants par des commerçants qui y trouvent leur compte, grâce à la présence des émigrés. Les robes de mensoudj, en lamé doré ou argenté, qu'endossent la mariée et d'autres jeunes femmes sous les caftans en velours brodé de fils d'or lors des fêtes nuptiales sont cédées à des prix oscillant entre 6 000 et 10 000 DA, sans compter la couture qui varie selon les modèles et la qualité des garnitures de mercerie : strass, fils d'or pur ou kantir, torsadés et autres. D?autres robes traditionnelles tels le qat et le karakou, sont également très prisées par les femmes. Le caftan en velours brodé de fils d?or dont les motifs floraux sont occultés par un paravent de bijoux est toujours considéré par la société tlemcénienne, ancrée dans ses traditions séculaires, comme le plus cher et le plus bel habit que porte la mariée le jour de ses noces, mais également les autres femmes lors des mariages. Cet habit sacré est porté par les mariées avec d?autres bijoux comme les perles de culture djouhar, les colliers suspendus meskia, el-kholkhal qui se met autour de la cheville, en plus des bracelets alors que la tête est coiffée d?une chéchia conique brodée de fils d?or sur laquelle est noué le mendil de mensoudj, genre de foulard ou sont posés les zerrouf, djébin, couronnes et autres ornements. Ces habits d?apparat ainsi que les bijoux sont un pur produit de l?artisanat tlemcénien, dont les bijoutiers, notamment, excellent dans la fabrication de genres nouveaux de boucles d?oreilles khorsa, parures en or et autres fins bracelets messiassa. Quelques familles tlemcéniennes moins aisées préfèrent les bijoux de fantaisie qui remplacent les bijoux en or. Des modèles types sont fabriqués actuellement et sont souvent très appréciés des femmes qui les portent avec le caftan ou le karakou lors de la traditionnelle et réputée chedda tlemcénienne. Les femmes moins jeunes se ruent sur les robes longues de tradition marocaine, les foukiat, qui sont le plus souvent confectionnées par des tailleurs et couturières de renom à des prix très compétitifs. Les jeunes filles ne sont pas en reste en cette période de fêtes. Elles choisissent elles-mêmes des robes de soirée qu'elles portent avec beaucoup de fierté ce jour-là.