Opération charme Le patrimoine des EDG sera cédé dans le cadre de l?ANSEJ aux jeunes. Les Aswak et les Entreprises de distribution des galeries (EDG) seront cédés, prochainement, dans le cadre de l?Ansej, aux jeunes dés?uvrés et chômeurs. La décision a été prise, jeudi, lors de la réunion du Conseil des participations de l?Etat, sur recommandation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. La mesure prend, de prime abord, l?allure d?une opération de charme à destination des jeunes et ce, en perspective de la prochaine élection présidentielle, prévue en avril 2004. Longtemps «sous scellés», depuis le fameux 5 octobre 1988, ces joyaux du «patrimoine socialiste», érigés à travers les quatre coins, deviennent, de facto, une carte électoraliste de premier plan pour le Président qui entend s?assurer le satisfecit de cette large frange de la société, otage depuis des années du marasme socio-économique et n?est sollicitée que pour les besoins éphémères des urnes. Le fait de charger les walis de mener à bien cette opération est en soi une réelle volonté de gagner l?estime des jeunes qui, à l?opposé, ne sont jamais en odeur de sainteté avec les P/APC et les autorités locales. Le patrimoine des Aswak n?a jamais trouvé de solutions malgré une panoplie de mesures. Source d?approvisionnement des différentes couches de la société, du plus aisé aux plus bas revenus, les Aswak seront gérés dorénavant par les jeunes non sans risques. La politique Ansej qui n?a jamais contribué réellement à résorber le problème épineux du chômage sera-t-elle finalement la formule idoine ? Comment de grands espaces qui n?ont pas trouvé preneurs depuis de longues années peuvent atterrir enfin dans les mains d?un frange de la société sans moyens et surtout sans «garanties» pour pouvoir avoir des prêts bancaires à long terme ? Ironie du sort, les Aswak qui, un certain 5 octobre 1988, ont été brûlés, saccagés par des jeunes pris dans les mailles de la misère sociale, redeviendront propriété de cette vulnérable frange de la société. Une histoire d?oubli et réelle omission ?