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Une ville, une histoire
Expédition contre Alger (6e partie)
Publié dans Info Soir le 23 - 09 - 2005

Résumé de la 5e partie n Le dey reçoit le consul de France, Deval, venu lui souhaiter une bonne fête. Il ne manquera pas de lui rappeler l?affaire des créances que la France refuse de lui payer.
Au milieu des ministres, des soldats et des invités officiels, il s?approche et apostrophe, sans aucune civilité, le dey Hussein.
? Je te demande d?accorder ta protection à un navire du pape qui se trouve au port d?Alger !
Il s?adresse au souverain en turc et comme il ne maîtrise pas cette langue, il parle directement, sans s?embarrasser de formules de politesses. Le ton irrite le dey, qui lui répond sèchement :
? Tu n?as pas à t?occuper d?affaires qui ne concernent pas ton pays !
? Les affaires du Saint-Siège concernent aussi la France, répond, le consul.
? Tu devrais plutôt demander à ton gouvernement de répondre à la lettre que je lui ai envoyée ! Voilà plutôt une chose qui vous concerne !
Deval fronce les sourcils. Il sait que le dey ne le porte pas dans son c?ur et qu?il a dû, encore une fois, demander dans sa lettre qu?il soit relevé de ses fonctions et remplacé.
? Mon gouvernement n?a pas à répondre à un homme comme toi !
? Mesure tes paroles, s?écrie le dey, au comble de la colère.
? Je n?ai pas d?ordre à recevoir de toi ! continue Deval sur le même ton insultant.
On imagine mal le représentant d?un pays étranger tenir de tels propos au premier responsable d?un pays où il est accrédité ; apparemment, Deval cherche à provoquer un incident diplomatique pour donner prétexte à une rupture entre la France et Alger. En tout cas le ton va monter entre les deux hommes.
Le dey, comme l?affirme l?historiographie coloniale, frappe le consul de son éventail en plumes d?autruche. Le coup n?est certainement pas douloureux, mais c?est l?occasion pour Deval de lancer des propos menaçants.
? C?est là un grave affront pour la France et son souverain !
? Je ne crains ni le roi de France ni son représentant, lance le dey, toujours en colère.
Comme le consul tente de protester, le dey, lui montre la sortie.
? Quitte mon palais, je ne veux pas te voir ici !
Deval s?en va et sans tarder envoie un message à Paris où il raconte, en l?exagérant, l?entrevue. Ce n?est pas lui, raconte-t-il, qui a provoqué le dey, mais le dey qui lui a cherché querelle, en l?insultant ainsi que son roi. Paris va exiger du dey des excuses, mais comme il soutient que c?est lui qui a été offensé, il refuse. Le consul est sommé de quitter Alger, ce qu?il fit sans tarder.
En fait, le «coup de l?éventail» le tire de l?affaire inextricable de la dette à rembourser au dey : il n?aura plus de compte à rendre à personne, surtout pas du pot de vin que la Régence l?accuse d?avoir touché. Et pour le gouvernement français, c?est l?occasion d?enterrer cette histoire de créances contractées il y a plus de vingt ans ! Un coup savamment monté, un piège dans lequel le dey est tombé.
Un mois et demi après, le 15 juin 1827, les Français imposent le blocus au port d?Alger. Cet acte d?hostilité est interprété par Alger comme une déclaration de guerre et c?est effectivement, dans l?esprit de Paris, une déclaration de guerre. En admettant que les navires français empêchent les vaisseaux algériens de quitter le port d?Alger, paralysant ainsi les activités économiques de la cité, le ministre de la guerre, le marquis de Clermont-Tonnerre, envoie un rapport au roi Charles X, dans lequel il lui explique les avantages de renverser le dey et de s?emparer de la Régence. (à suivre...)


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