Maîtrise n Grâce à l?audit interne, l?entreprise algérienne peut éliminer les gaspillages et les surcoûts. L?audit interne est la fonction primordiale dans le contrôle et l?évaluation des risques dans une entreprise. C?est le thème d?une conférence-débat organisée, hier, à l?hôtel El-Djazaïr par un cabinet de conseil Deloitte en collaboration avec l?Association des auditeurs consultants internes algériens (Aacia). Les experts de haut niveau, à l?instar des chefs d?entreprises, ont soulevé, au cours de cette conférence, le risque-management et les meilleures pratiques de gestion. Pour Eric Dujelay, consultant au cabinet Deloitte, «la maîtrise des risques coïncide avec l?ouverture des marchés et la diversification des activités des entreprises». A noter que les nouvelles réglementations rendent obligatoire le contrôle interne des entreprises. «L?Algérie est l?un des rares pays au monde à mettre le contrôle interne en obligation légale», souligne M. Khatal président de l?Aacia. Autrement dit, chaque entreprise doit faire appel aux auditeurs autonomes pour examiner l?ensemble de ses activités et de ses procédures dans un cadre objectif et serein. Les dispositions juridiques existent depuis quelques années, notamment l?orientation du Chef de gouvernement de 2003 qui oblige toute entreprise publique à créer une structure de l?audit interne. Cependant «les lois peuvent être contournées dans cette mission légale», constate M. Khatal qui relève, par ailleurs, des insuffisances dans ce corps de métier. Il y a particulièrement «une utilisation de l?audit interne à des fins autres que celles édictées professionnellement et un déficit en formation et en documentation», relève le président de l?Association des auditeurs algériens. Toutefois, l?avenir semble prometteur pour la profession puisqu?il existe 300 auditeurs de haut niveau qui activent en Algérie. Les entreprises, conscientes des différents risques qui planent sur leurs activités, font appel à cette catégorie de professionnels pour la maîtrise des risques et l?efficacité des opérations. M. D?Harcourt, spécialiste en audit au cabinet Deloitte, a indiqué que «le management doit trouver ses priorités pour pouvoir positionner les risques». Dans cet ordre d?idées, «tout événement peut altérer les objectifs d?entreprises». On se rappelle à cet effet les scandales et la fermeture des entreprises à cause des risques élevés qui n?ont pas été maîtrisés. L?entreprise algérienne privée ou publique est appelée, dans le contexte de l?économie de marché, à mieux maîtriser ses coûts en termes de risques qu?ils soient humains, financiers ou techniques.