Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a affirmé, hier, en marge d'une visite à la Snvi à Rouiba, qu'il n'était pas question d'«abandonner» les patriotes et les gardes communaux et que leur dissolution «n'est pas à l'ordre du jour». «J'affirme, de manière solennelle et au nom du Chef du gouvernement, qui l'a déjà annoncé, qu'il n'est pas question pour nous d'abandonner ces patriotes et ces membres des gardes communales», a souligné M. Zerhouni. «Ce sont des personnes qui ont pris position et contribué à sauver la République qui leur doit reconnaissance», a-t-il souligné en précisant cependant que «si nous devrons réduire leurs effectifs en fonction de l'évolution de la situation sécuritaire, nous trouverons une réorientation pour ces personnes». «Mais en aucun cas, et je le dis le plus solennellement du monde, ces gens ne seront abandonnés. Ils méritent d'être pris en charge d'une manière ou d'une autre par la nation et la République», a-t-il encore affirmé. Par ailleurs, M. Zerhouni a saisi cette occasion pour réaffirmer l'engagement de l'Etat à prendre en charge le dossier des disparus «dont plus de 70 % des familles ont accepté la formule d'indemnisation proposée», a-t-il dit. Les autres «ont la possibilité d'aller à la justice, la réconciliation nationale n'est pas quelque chose qui va être imposée aux gens, et le président de la République l'a dit d'une manière très claire et très précise», a ajouté M. Zerhouni.