Résumé de la 1re partie n Sur son lit d?hôpital, Dedieu relate les faits au commissaire Guy. C?est ainsi qu?il décrit la femme avec laquelle il a pris un café. Quant à la sacoche qui contenait un million de francs, point de souvenir. Fabrice Dedieu habite un deux-pièces moderne. La fouille de son appartement ne donne rien. Il n'y a pas trace de drogue ni de billets de la sacoche. La concierge est tout aussi affirmative, en ce qui concerne la moralité du jeune homme. «Monsieur Dedieu, un voleur ? C'est impossible ! C'est un monsieur très bien, toujours poli dans l'escalier. Evidemment, il lui arrive de recevoir des femmes chez lui, mais c'est normal, un célibataire?» 2 mai 1979 : trois semaines se sont écoulées depuis le vol et l'affaire de la sacoche n'a cessé d'occuper les pensées du commissaire Guy. Fabrice Dedieu est coupable, il en est sûr, ou du moins il l'était jusqu'à présent. A un tel point qu'il n'a même pas cherché à retrouver cette Dolores. Au contraire, il n'a cessé de faire surveiller l'employé de banque. Il l'a fait suivre constamment, mais il n'y a rien à signaler sur sa conduite. Il a été renvoyé, non pour vol, mais pour faute professionnelle grave. Depuis, il passe son temps à faire des démarches pour retrouver un emploi. Mais ce 2 mai, tout est changé. Le commissaire, en proie à une violente agitation, arrive dans l'hôpital où il avait interrogé Fabrice Dedieu. Il vient d'apprendre qu'une femme avait été découverte inanimée sur la chaussée, droguée elle aussi. Et le plus extraordinaire, c'est qu'elle a été attaquée et volée à la sortie de sa banque. En face de la jeune femme encore inconsciente, le commissaire Guy consulte ses papiers d'identité. Il s'agit de Francine Martin, vingt-cinq ans. Le commissaire s'est renseigné auprès des médecins. Elle a absorbé les mêmes drogues que Fabrice Dedieu, mais toutefois la dose était moins forte. Doucement, la jeune femme ouvre les yeux, puis elle a un cri : «Mes bijoux !» Le policier la calme d'un geste. «Ne vous agitez pas, madame, pouvez-vous me raconter ce qui est arrivé ?» Francine Martin se dresse sur son oreiller. «Je sortais de ma banque, j'avais retiré mes bijoux du coffre. Je les avais mis dans une mallette. Une fois dans la rue, je me suis dépêchée pour rejoindre ma voiture au plus vite. J'aurais dû faire attention, mais comme c'était une femme, je ne me suis pas méfiée. ? Quoi !» Malgré lui, le commissaire Guy n'a pu retenir cette exclamation. Un peu désorientée par l'interruption, la jeune femme continue. «Elle devait avoir vingt-cinq ans environ. Une brune très jolie. Elle m'a abordée pour me demander son chemin. Elle parIait avec un fort accent espagnol. Je l'ai renseignée. Elle avait l'air complètement perdu. Pour me remercier, elle m'a proposé de prendre un verre avec elle au café. J'ai dit oui. Au bout de quelques minutes, je me suis levée. C'est à ce moment-là que je ne me suis pas sentie bien. Elle m'a soutenue. Je ne me rendais plus compte de rien. Je me suis retrouvée seule. Je suppose que je suis tombée sur le trottoir.» Le commissaire Guy pousse un gros soupir. «Et elle vous a dit son nom ?» La réponse est, hélas, celle qu'il redoutait. «Non. Seulement son prénom : Dolores. ? Et vos bijoux représentaient quelle valeur ? ? Cinquante mille francs environ.» (à suivre...)