Résumé de la 2e partie n Le commissaire Guy se rend à l?hôpital pour entendre la déposition d?une femme délestée de ses bijoux à la sortie d?une banque. Le récit et le portrait- robot de Francine Martin se rapprochent de ceux de Fabrice Dedieu. De nouveau, le commissaire se retrouve dans la rue. L'affaire se présente sous un jour tout différent. Cette Mexicaine, qu'il avait rangée au rang des mythes, semble bien exister. En tout cas, ce n'est pas Fabrice Dedieu qui a attaqué la jeune femme : il a été suivi toute la journée par un de ses hommes. Mais le commissaire Guy ne se tient pas pour battu. Il se dirige précisément vers le domicile de Dedieu. Car envers et contre tout, il le croit toujours coupable. C'est toute son intuition de policier qui le lui crie. Dedieu ne peut être que coupable. Mexicaine ou pas, seconde agression ou pas, il le prouvera. Le commissaire est de nouveau en présence de la concierge. Il sort une photo de Francine Martin qu'il vient de prendre dans son sac. C'est son dernier espoir de confondre le jeune homme. Si la réponse de la concierge n'est pas celle qu'il pense, il devra avouer qu'il s'est trompé sur toute la ligne et il pourra reprendre son enquête à zéro. «Dites-moi, madame, connaissez-vous cette femme ?» La concierge n'a pas un instant d'hésitation. «Bien sûr, c'est la petite femme de M. Dedieu. Enfin, celle qui vient le plus souvent ; une personne bien aimable.» Cette fois, le commissaire Guy peut respirer et monter les étages d'un pas aIlègre. Non, son instinct ne l'avait pas trompé. Dedieu a menti dès le départ, comme a menti Francine, sa complice. Il n'y a jamais eu de Dolores Mexicaine. C'est bien lui qui a volé le million de francs. Fabrice Dedieu a un mouvement de stupeur quand il ouvre la porte au commissaire. Celui-ci tend la photo. «Je sais tout, Dedieu. Je sais que Francine est votre complice. Elle a avoué. Alors, le mieux, pour vous, est d'en faire autant.» L'ex-employé de banque reste muet pendant quelques secondes. Puis il se décide : «Ce n'est pas moi, c'est Francine qui a eu l'idée, je vous le jure. Nous nous sommes connus il y a un an. Elle avait des goûts de luxe. Elle n'avait jamais assez d'argent. Elle me disait : ?Comment peux-tu être assez bête pour travailler dans une banque, et ne pas en profiter ?? J'ai longtemps protesté, mais j'ai cédé quand elle m'a menacé de me quitter. C'est elle qui a tout mis au point, qui s'est procuré les narcotiques.» «Le fameux jour, je suis sorti avec la sacoche. Je la lui ai donnée. Ensuite, je suis descendu aux toilettes d?un café pour avaler les drogues. Quand vous m?avez interrogé, j?ai compris que vous ne m?aviez pas cru. C?est Francine qui a eu l?idée de recommencer pour vous convaincre.» Le commissaire a un soupir satisfait. Il a pourtant une dernière question à poser : «Et l?argent ? Le million de francs ?» Fabrice Dedieu prend une expression résignée : «Ils sont à la banque, dans un coffre. C?est l?endroit le plus sûr et celui où la police risque le moins de chercher. Je suis bien placé pour le savoir.» La succursale a effectivement retrouvé son million de francs, mais dans le coffre d?une banque concurrente. Décidément, son ex-employé n?avait aucune moralité.