Résumé de la 2e partie n Alors qu'ils étaient au bord de l'abîme, les Romains virent apparaître leur sauveur : Publius Cornelius Scipion, connu plus tard par son surnom l?«Africain». A la surprise de tous, en 209 av. J.-C., le jeune prodige prend Carthagène, capitale ibérique carthaginoise. A Baecula (208 av. J.-C.) puis à Illipa (206 av. J.-C.) il finit de se rendre maître de l'Espagne, en faisant d'elle une colonie romaine. Pendant ce temps, en Italie, en 207 av. J.-C., les derniers espoirs des Carthaginois s'envolent, tandis que Hasdrubal Barca est vaincu sur les rives du fleuve Métaure, à la tête des renforts qu'il était venu apporter à Hannibal, son frère. Celui-ci, bien que vainqueur de toutes ses batailles, est à court d'hommes, et la politique de la terre brûlée qu'appliquent les Romains porte ses fruits. En 204 av. J.-C., Hannibal apprend que Scipion a débarqué en Afrique. Dès à présent, il ne s'agit plus d'une guerre pour faire tomber Rome, mais de défendre Carthage. La bataille qui a vu s'opposer deux des plus grands généraux que l'histoire ait connus se déroulera dans les plaines de Zama. Quelque 40 000 Romains y affronteront plus de 60 000 Carthaginois. A la fin de la journée, Scipion, grâce à ses alliés numides (des tribus de l'actuelle Algérie), est vainqueur et met fin à la deuxième guerre punique. En l'espace de quelques années, Publius Scipion a fait d'une force citoyenne, prête à défendre ses biens, une armée redoutable, entraînée, capable de vaincre n'importe quel adversaire de son temps et n'attendant que de diriger le monde. Les ambitions de Rome se tournent alors vers l'est, et elle déclare la guerre à la Macédoine, dirigée par Philippe V, qui avait apporté son soutien à Carthage. En 197 av. J.-C., à Cynoscéphales. Après une nouvelle guerre avec son fils, en 168, la Macédoine devient une colonie romaine, suivie de la Grèce en 146. La Perse avait déjà été mis à bas à Magnesie, en 190 av. J.-C. La troisième guerre punique allait être la plus brève, et ne durera que trois ans, de 149 av. J.-C. à 146 av. J.-C. Elle vit Carthage réduite à l'état de cendres et toute la culture carthaginoise annihilée et effacée. Elle marquait aussi et surtout le désir de Rome de s'implanter définitivement en Afrique, et l'établissement d'une colonie durable. Carthage vaincue, les Perses mis à genoux et les Celtes matés, plus rien ne pouvait arrêter Rome qui, dans les années à venir, allait passer de République conquérante à l'état d'Empire sans rival pour rayonner sur tout le monde connu. Nul d'ailleurs ne sera jamais capable de le mettre à bas, mis à part lui-même...