Initiative n «On a commandé 10 000 doses de vaccin antigrippal, on est en période de consultation et on attend les développements de la situation.» C?est par ces propos que Amar Tou a voulu être rassurant quant aux dispositifs pris par l?Algérie pour lutter contre une éventuelle épidémie de grippe aviaire dans le pays. Lors de son passage à l?émission «Tahaoulate» de la Chaîne I de la radio nationale, hier, le ministre de la Santé a expliqué que les spécialistes de la santé «refusent de parler de stocks de vaccin pour l?instant». Selon lui la raison est simple : «Le virus de la grippe aviaire mute sans arrêt et il est inutile de stocker des millions de doses de vaccins qui s?avéreront inefficaces à la dernière minute. C?est pourquoi d?ailleurs on n?a commandé que 10 000 doses», a-t-il souligné. Amar Tou a aussi détaillé le plan national de lutte contre la grippe aviaire, un plan de six niveaux d?alerte. La première étape est celle dite prépandémaire qui commence dès la détection d?un oiseau infecté par la grippe dans le territoire national et la dernière est l?étape de la vaccination en masse de la population. Les personnes âgées de plus de 65 ans seront les premières à être vaccinées, selon le ministre. Cependant des milliers de masques de combinaisons et de lunettes spéciales ont été importés selon ce dernier. Amar Tou a aussi parlé d?autres d?intérêts, commerciaux surtout, qui ont été derrière la surmédiatisation de la grippe aviaire. «Des laboratoires mondiaux sont les premiers accusés, leurs chiffres d?affaires vont doubler et des dizaines de pays ont déjà commandé des millions de vaccins», a-t-il expliqué. Le ministre de la Santé a cependant parlé d?une confusion dans notre société entre la grippe humaine et la grippe aviaire: «Il faut bien préciser qu?une transmission du virus de la grippe aviaire à l?homme est très rare pour le moment.» Par ailleurs, «l?Afrique est également menacée par la propagation du virus de la grippe aviaire», a averti, hier, l?organisation de l?ONU pour l?alimentation et l?agriculture (FAO), qui s?inquiète du manque de moyens à disposition des pays d?Afrique. «Après l?apparition de la grippe aviaire en Roumanie et en Turquie, le risque de contamination s?accroit en Afrique», indique un communiqué de la FAO, selon qui, «les oiseaux sauvages semblent être les principaux vecteurs» du virus de la grippe aviaire.