Catégorie n C?est l?une des populations qui a été le plus éprouvée et endeuillée. Aujourd?hui, il est très difficile de jouer sur les chiffres même si des statistiques sont données çà et là. Les familles de terroristes et les victimes de ce fléau sont mises sur un pied d?égalité dans la prise en charge sociale et les subventions matérielles iront chez les unes et les autres. Si la rumeur parle d?un salaire qui avoisine les 10 000 DA pour les terroristes, rien d?officiel ne corrobore ce montant. Ce qui est sûr, c'est que pour le ministre de la Solidarité «une veuve d?un terroriste bénéficiera d?un soutien au même titre qu?une femme dont le mari est victime de terrorisme». C?est du jamais-vu : durant ce mois de jeûne, chaque famille recevra son couffin du ramadan. Pour faciliter les choses, des bus alloués à cet effet iront directement livrer les repas au domicile de ces familles. Des vêtements neufs, des trousseaux scolaires et des indemnités sont octroyés à chaque famille. Pour les plus malades ou ayant subi de graves traumatismes, une équipe médicale spéciale ainsi que le concours de certains centres hospitaliers feront l?affaire pour leur prise en charge. Mais tout n?a pas été dit sur la manière de les prendre en charge. «Plusieurs associations, qui voulaient s?approprier les aides, ont été écartées par l?axe de solidarité», nous fait savoir un cadre du ministère de la Solidarité. Pis encore, on évoque que certaines associations font des fortunes de l?ombre en se substituant comme dépositaires uniques des familles de victimes de terrorisme. «Si des associations veulent s?impliquer dans ce ramadan, elles n?ont qu?à gérer leurs aides directes pour les démunis», s?insurge un autre responsable de la solidarité. Pour éviter toute dérive ou tentation à des «fins politiciennes», un comité inter-ministériel a été créé pour suivre de près la gestion des dons et des subventions. Si les grandes villes sont correctement couvertes, le Sud et l?Ouest sont sujets à la rareté des dons. Relizane, Aïn Defla et Djelfa sont classées comme les wilayas les plus vulnérables et le nombre des victimes y est proche du tiers. En tout état de cause, ces cas précis indiquent un décalage et une disproportion dans l?acheminement des aides directes.